Le Premier ministre Luc Adolphe TIAO a reçu en audience l'ambassadeur de France en fin de mission au Burkina, Emmanuel BETH. C'était dans la soirée du mercredi 4 septembre 2013. Il a à cette occasion fait le bilan de sa mission au Burkina Faso et loué l'hospitalité des habitants du pays.
Après avoir passé trois années à représenter les intérêts de sa patrie et à animer la coopération franco-burkinabè, Emmanuel Beth s'en va, le cœur serré. Au soir de sa mission au Burkina Faso, le diplomate français a affirmé devant un parterre de journalistes qu'il « aurait aimé continuer » parce qu'il y a toujours « des dossiers à promouvoir ».
Lors de sa visite d'adieu, ainsi qualifie –t-il sa rencontre avec son hôte, M. Beth a présenté au Premier ministre, Luc Adolphe TIAO, le bilan sommaire de sa mission au Pays des hommes intègres. Un bilan qui suscite chez le général BETH un sentiment de mission accomplie. L'action du diplomate français, de son avis, a porté sur plusieurs volets : politique, coopération et culture. Des échanges politiques, de nombreuses visites ministérielles, la résolution des crises ivoirienne et malienne en tandem avec le Burkina Faso, signes d'une relation bilatérale exemplaire… Des acquis énormes mais insuffisants pour atténuer le regret d'Emmanuel BETH de partir.
Au vrai, l'ancien pensionnaire de l'école militaire de Saint-Cyr s'est laissé charmer par l'accueil à lui réservé, dès son arrivée dans le pays, par le peuple burkinabè, « majorité comme opposition, riches comme pauvres, jeunes comme vieux ». Il souhaite donc que son successeur, Gilles THIBAULT, annoncéà Ouagadougou le samedi 7 septembre 2013, bénéficie de la même hospitalité.
Au peuple burkinabè, le désormais ex-ambassadeur français au Faso a exhortéà« passer à l'action » d'autant plus que « construire demain est une œuvre difficile », quoique les Burkinabè, estime M. BETH, aient les atouts.
Interrogé sur la situation nationale, il a confié que le Burkina Faso a ses difficultés tout comme d'autres pays. Sur le Sénat, l'ancien chef de la diplomatie française au Burkina Faso pense que la France n'est pas fondée à dire qu'elle est bonne ou mauvaise dans la mesure où son parlement est bicamérale. A ses dires, les vraies questions sont ailleurs. Et de suggérer que le bon sens prévale afin que la stabilité du pays soit préservée.