
DES ATOUTS ET DIFFICULTES PARTAGEES
A la faveur de la tournée agricole qui l'a conduit dans les réions des cascades, des hauts Bassins et de la Boucle du Mouhoun, Beyon Luc Adolphe TIAO a rencontré les acteurs du développement rural. A la lumières des débats qui ont suivi les différents exposés des directeurs régionaux sur l'état de la campagne 2012-2013 dans leurs aires d'influence, l'évidence est que les trois régions (Cascades, Hauts Bassins et Boucle du Mouhoun) partagent presque les mêmes atouts et les mêmes difficultés. Elles sont toutes bien arrosées. Elles ont encore de bonnes réserves forestières couvrant environ un tiers de leurs superficies respectives. Elles regorgent d'énormes atouts pour la production agricole ; toutes spéculations considérées. Logiquement, elles ne devraient donc, souffrir de rien. Que nenni !
Les trois régions veulent davantage de routes car les sites de production sont tous enclavés ; par exemple, il nous a fallu plus d'une demi heure pour relier DEDOUGOU à BOURASSO ou NOUNA à DENBO ; soit moins de vingt kilomètres. Peut-on imaginer tous les aménagements en cours au Sourou en exploitation, s'ajoutant au potentiel maraicher du NAYALA et du SANGUIE dans deux ou trois ans sans voie carrossable en toute saison ? Que de gâchis !
Fût-ce sur budget national, le Gouvernement s'assumera ; foi du Premier ministre TIAO qui promet le bitumage des voies reliant ces principaux sites de production aux axes menant à Bobo Dioulasso, Ouagadougou, Kaya et Ouahigouya. La mobilisation des fonds pour les études est en cours, atteste le Secrétaire général du ministère technique et, le lancement des chantiers pourrait intervenir d'ici 2015.
De même, ces trois régions veulent plus d'aménagements hydro-agricoles pour répondre à la forte demande non encore satisfaite. Elles demandent plus d'assainissement et plus d'eau potable. Elles espèrent des barrages et retenues d'eaux supplémentaires ; par exemple, la province de la KOSSI n'a pas un seul barrage fonctionnel ; les deux projets provinciaux sont toujours au stade des études ; en instance donc de réalisation. Dans les trois régions, le Gouvernement est interpelé sur la question de l'emploi des jeunes ainsi que sur les dégâts des activités d'orpaillage. En plein boom dans tout le pays, ce sous secteur occuperait près de (2 000 000) deux millions de Burkinabè.
Les offres en intrants (semences améliorées, engrais, aliments de bétail, équipements agricoles) sont largement déficitaires par rapport à la demande et le disponible parvient aux producteurs de la région avec beaucoup de retard. A titre d'illustration, seulement (3000t) trois mille tonnes d'engrais ont été livrées à la région des Hauts Bassins pour une demande (20 000t) de vingt mille tonnes. Les aires de pâturages s'amenuisent de plus en plus et, suscitent de fortes inquiétudes chez les éleveurs. Les infrastructures de conservation sont insuffisantes.
Il n'y a pas assez d'unités de transformation. Les productions ne sont pas écoulées à la satisfaction des acteurs. Les acheteurs de tomates et d'oignons du NAYALA, en provenance du Ghana, sont victimes de tracasseries sur la route. Les producteurs demandent aussi le renforcement de l'encadrement de proximité pour une meilleure application des paquets technologiques. Les marchés pour la fourniture de charrues, d'animaux de traits accusent de grands retards ou sont mal exécutés ; voire, si le chantier n'est pas simplement déserté comme celui du Gouvernorat de la Boucle du Mouhoun, abandonné depuis 2010 par l'entrepreneur.
Des lenteurs dans les procédures de passation des marchés sont partout stigmatisées. Les charrues reçues à Nouna ne parviennent pas toujours aux premiers demandeurs inscrits. Pire, exemple de mal façon : (5000) cinq mille charrettes asines ont été livrées sans roue au ministère de l'agriculture qui les a, à juste raison, refusées.
Le seul Collège d'enseignement général (CEG) public de Nouna enregistre des effectifs moyens de cent dix (110) élèves par classe. Son CMA, vétuste, dépassé, exigüe assure cependant, des prestations de qualité. Et ce, grâce à l'appui de nombreux partenaires en matériels et équipements divers, ainsi qu'à la parfaite collaboration de la représentation locale de l'Institut de recherche en science de la santé (INRSS).
A Niansogoni, à Ténakourou, les populations se réjouissent évidemment de la toute première visite d'un Premier ministre sur leurs terres et de l'intérêt qu'il porte ainsi, à leur important patrimoine touristique. Elles attendent comme retombées de ce séjour : valorisation, promotion et protection de leurs richesses touristiques multiséculaires. Bien dans son élément, le ministre Baba HAMA affirme la disponibilité de son département pour un accompagnement technique en termes de promotion, de visibilité, d'aménagement d'infrastructures d'accueil, de renforcement de capacités des acteurs pour booster les initiatives locales dans le domaine touristique.
INTERPELLATIONS ET SUGGESTIONS DE LUC TIAO
Une palette fournie de préoccupations légitimes face auxquelles, Son Excellence Beyon Luc Adolphe TIAO ne s'est pas dérobé. Par la voix des techniciens présents, les actions en cours et les projets visant la satisfaction des différentes préoccupations sont expliqués. Et, il en existe, des projets de construction, de réhabilitation et de bitumage de routes comme ceux notamment en cours dans les régions des Cascades et de la Boucle du Mouhoun, etc., à la faveur du compact MCA Burkina.
Par exemple une enveloppe de plus de (800 000 000F) huit cent millions de francs CFA sur allocation du budget national, est destinée à la réhabilitation de routes du Mouhoun d'ici à 2015. « Le Mouhoun retient particulièrement l'attention du Président du Faso. Aucune autre région ne fait l'objet d'investissements aussi massifs depuis les cinq dernières années. Par exemple, dans le domaine du désenclavement. Parce que le Gouvernement est convaincu que de bonnes routes facilitent l'enlèvement et l'écoulement des productions et donc, l'intensification des activités agricoles.
Encore un peu de patience et vous constaterez l'impact de tous ces investissements dans tous les domaines. Vous avez voulu d'un établissement universitaire et d'un Institut régional de l'administration (IRA). Le Gouvernement s'est déjà engagé pour votre université. La construction de votre IRA sera prise en compte dans la prochaine programmation », promet, pédagogue, Luc TIAO, aux populations du Mouhoun.
Au titre des barrages, des aménagements hydro-agricoles, des infrastructures scolaires et sanitaires, le Gouvernement a également des plans d'investissements en cours d'exécution. Et le Premier ministre d'inviter les directeurs régionaux, et les élus locaux à se rapprocher pour travailler davantage en synergie et, à rendre compte régulièrement aux populations bénéficiaires.
Aux producteurs, Beyon Luc Adolphe TIAO fait des s