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Le Premier ministre Luc Adolphe Tiao au Yagha : Une visite qui donne de l'espoir

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Sebba, chef-lieu de la province du Yagha dans la région du Sahel est situéà environ dix kilomètres de la frontière du Niger et à une centaine de kilomètres de Dori, chef-lieu de la Région. Cette province fait partie de l'une des 15 provinces créées en 1995 au Burkina Faso dans cadre de la réorganisation administrative du territoire. Cette province peuplée de peuls, mossis et Gourmantchés ne fait pas beaucoup parler d'elle. Zoom sur cette localité perdue du Burkina Faso à l'occasion de la visite du premier ministre Luc Adolphe Tiao le vendredi 3 mai 2013.

C'est de Dori, Chef-lieu de la Région du Sahel que le premier ministre Luc Adolphe Tiao et sa délégation ont pris le cap pour Sebba, chef-lieu de la province du Yagha. Après une heure de route, le cortège du Premier ministre arrive enfin à Sebba sans la moindre difficulté. Après l'accueil des autorités provinciales, la délégation prend la direction du radier de Tambiri. Sur chaque côté de la route, des centaines de femmes sont alignées avec des bidons d'eau vide et des lampes. Un message certainement à faire passer au Premier ministre Luc Adolphe Tiao.

Chose qui va se confirmer à l'arrivée au radier de Tambiri. Là encore, des femmes attendant le Premier ministre avec des bidons d'eau vide. Situation qui va étonner le Premier ministre qui par finir a décodé le message. C'est sans hésiter qu'il est allé vers ces femmes pour en comprendre davantage sur cette situation paradoxale. Comme signalé plus haut, le Yagha est traversé par de nombreux cours d'eaux qui tarissent rarement. Et la preuve était même à quelques mètres. Le radier de Tambiri était rempli d'eau qui ruisselait toujours. Au premier ministre, les femmes diront qu'elles parcourent 3 à 4 kilomètres pour s'approvisionner en eau potable.

La ville de Sebba fait partie des rares chefs-lieux de province sinon même le seul à ne pas avoir un réseau d'adduction d'eau potable. Le comble, est que les forages sont rares. La barrique d'eau potable se négocierait entre 500 à 700 FCFA en fonction de la disponibilité de l'avis des populations. Selon les explications du directeur régional chargé de l'eau et de l'hydraulique, l'épineuse question du manque d'eau à Sebba vient de la particularité du sol de cette localité. L'eau malgré le fait qu'elle existe est impropre à la consommation à cause du taux élevé du sol en matériaux toxiques tels que le nitrate et le calcaire. Conséquence, les multiples forages réalisés ont très peu de résultats positifs. L'Office nationale de l'eau et de l'assainissement (ONEA) qui a également un projet pour l'adduction en eau potable de Sebba est actuellement confrontéà cette situation. Entrée en matière : Ce n'est qu'un début des problèmes que vivent les populations de cette ville. Après son bref entretien avec les femmes, c'est sur le radier de Tambiri que le premier ministre Luc Adolphe Tiao a tourné son regard.

Un radié complétement détruit et envahi par les eaux. Avant même le début de la saison des pluies, la traversée de ce radié est très périlleux. A la première pluie nous confie les populations, c'est plus des deux tiers de la province qui ne seront plus accessibles à l'image de la ville de Mansila, deuxième commune la plus peuplée après Sebba. Au regard de cette situation, le premier ministre a promis de prendre les dispositions nécessaire pour reconstruire ce pont aux normes afin de désenclaver définitivement ces localités.

Et la tournée à Sebba se poursuit. Direction, le Centre d'éducation et de promotion social de la province du Yagha. Là, le premier ministre et sa délégation feront face à une situation désolante à la limite insupportable : le bâtiment. Fissuré de tout part, il pourrait s'écrouler d'un jour ou d'une minute à l'autre. Du constat, ce bâtiment n'a pas 5 ans d'existence. On nous fait comprendre que l'état de ce bâtiment vient du fait que la terre bouge à Sebba. Et le constat est le même sur tous les autres bâtiments. Du domicile du haut-commissaire en passant par les autres édifies, presque toutes les maisons sont fissurées et racolés de tout part. Le cas le plus pathétique est le Centre médical avec antenne chirurgical qui a à peine de 10 ans d'existence. Pour le Premier ministre, ce CMA est à raser. Comme solution, le Docteur LY dira qu'il n'en existe pas. La seule alternative serait de déplacer la ville de Sebba vers un autre site.

Du Centre d'éducation et de promotion social de la province du Yagha, le premier ministre est allé visiter la coopérative d'électricité qui alimente la ville en électricité. Sur ce sujet également, c'est encore la galère pour les populations de la ville. De 12 heures, l'alimentation de la ville est passée à 5 heures avec une heure de sevrage donc, 4 heures. Le nouveau groupe, venu remplacer l'ancien n'arrive pas à faire à face à la demande et la dotation du Fond de développement de l'électricité en carburant est largement en deçà des besoins. Conséquence, la ville est alimentée en électricité de 10 heures à 13 heures et de 19 heures à 21 heures. Une situation préjudiciable au bon fonctionnement du CMA, prochaine étape de la visite du premier ministre. En effet, le CMA ne dispose pas de stock de sang pour faire face aux hémorragies et autres anémies du fait du manque d'électricité pour conserver le sang.

En plus de cette situation et de l'état du bâtiment relevé plus haut, le bloc opératoire du CMA n'est plus en état de fonctionner et sa maternité marche avec le strict minimum. Les décès maternels sont également très élevés. Après le CMA, la rencontre avec les forces a été la dernière étape de la visite du Premier ministre Luc Adolphe Tiao dans le Yagha.

C'était l'occasion pour les populations de revenir sur les problèmes déjàévoqué et d'égrainer ceux qui sont ignorés. Sur le plan de l'éducation, le taux de scolarisation au primaire ne fait que baisser d'année en année malgré les efforts consentis par l'Etat. Pour cette année, le taux est même descendu à 41%, nettement en dessous des 77,6% en 2011 sur le plan national. Une situation occasionnée par la fréquentation des sites d'orpaillage par les enfants et le mariage précoce des filles. « Des filles de CE1 sont retirées des classes par les parents pour être mariées. Les classes se vident au fur et à mesure que l'année scolaire avance. Il y a des classes de trois élèves et des écoles comptant douze », a déploré le Directeur provincial de l'enseignement de base et de l'alphabétisation. Les écoles sous paillote, il y a en à peu près une cinquantaine dans la province.

Conséquence, l'année scolaire ne dure que 4 à 5 mois dans ces écoles. Autre problème évoqué, le manque d'information. Bien que couvert à partir de Dori, Sebba n'arrive pas à avoir accès à la Télé et à la Radio du Burkina Faso. Cette serait selon le Directeur de la RTB Souleymane Sawadogo est due au fait que la ville est situé dans une zone très Basse. A tous ces problèmes évoqués, le premier ministre dans un langage de vérité a fait la part entre ce qui est réalisable dans le court terme et ce qui le sera après. Pour peu, il a promis que Sebba doit être à l'image des autres chefs-lieu de province du Burkina Faso. Ainsi, instruction a été donnéà l'ONEA de trouver rapidement une solution pour approvisionner la ville en eau courante. Il en est de même du problème d'électricité, des écoles sous paillote, du désenclavement interne, de la couverture radio et autres.

Quant au problème du CMA, il sera reconstruit sur un autre site en tenant compte désormais de la spécifié du sol. Pour le Premier ministre Luc Adolphe Tiao l'Etat assumera sa part de responsabilité. Il appartient aux populations d'épouser la vision du gouvernement. Car, le gouvernement ne peut pas tout faire et il faut que populations locales et les pouvoirs déconcentrés assument leurs responsabilités. En effet, du point de vue des ressources et des potentialités, cette province fait partie des mieux nanties du Burkina Faso. Il n'y a de ce fait que le travail seul qui peut sauver le Yagha.


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