
Le Premier ministre Paul Kaba THIEBA a présidé ce 20 juin 2016 dans la Salle de conférence de Ouaga 2000, l'ouverture des assises nationales du Plan national de développement économique et social (PNDES), dont l'objectif visé est la recherche d'un consensus pour une appropriation du plan par tous les burkinabè. Les travaux se poursuivront jusqu' au 21 juin.
Depuis l'indépendance jusqu'à nos jours, une dizaine de plans de développement a été mise en œuvre au Burkina Faso pour mettre fin à la pauvreté et aux inégalités. Le dernier en date est la SCADD (la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable 2011-2015) qui a permis de réaliser une croissance moyenne de 5,5% sans pour autant faire reculer la pauvreté et les inégalités dans le pays car plus de 40% de la population vit toujours en dessous du seuil de la pauvreté.
Le Plan national de développement économique et social (PNDES), initiéà la suite de la SCADD pour les années 2016 à 2020, tire ses fondements du programme de société du Président Roch Marc Christian KABORE à savoir « Bâtir ensemble un Burkina Faso de démocratie, de progrès économique et social, de liberté et de justice », par « une transformation structurelle de l'économie pour la mettre sur une nouvelle trajectoire de forte croissance, tout en réduisant profondément les inégalités sociales et la pauvreté rurale et urbaine » a annoncé le Chef du gouvernement , par ailleurs Président du Comité d'orientation et de supervision dans son discours d'ouverture. Au regard de l'insuffisance des résultats obtenus par les référentiels antérieurs, Paul THIEBA a assuré que le PNDES prend en compte les Objectifs du développement durable pour la période 2015-2030 adoptés par les Etats membres de l'ONU ainsi que les politiques d'intégration mises en œuvre au sein de l'UEMOA et de la CEDEAO.
Le nouveau référentiel entend concilier l'investissement public et celui privé pour insuffler une dynamique de croissance. « Il revient à l'Etat de créer les conditions de rentabilité de l'entreprise privée en mettant en œuvre un environnement approprié et en réalisant les investissements structurants indispensables pour améliorer substantiellement la compétitivité de l'économie nationale » a laissé entendre le Premier ministre.
Le projet de Plan élaboréà cet effet, est structuré en trois parties : l'analyse diagnostique de la situation économique et sociale du pays, la stratégie de développement économique et sociale durant cette période et enfin les dispositions de suivi et d'évaluation.
Pendant 48 heures, les participants représentants les institutions républicaines, les structures de l'administration publique, la société civile, le monde rural, la jeunesse, les syndicats des travailleurs les religieux et coutumiers, le secteur privé, les partenaires techniques et financiers, les experts et personnes ressources, devront apprécier chaque partie du projet de document et dégager un consensus pour sa finalisation.
Avant le début des travaux, Paul THIEBA a invité les participants d'une part à améliorer le projet de document pour qu'il soit un référentiel solide et crédible, et d'autres part, l' ensemble des burkinabèà se l'approprier.