
Le Premier ministre Beyon Luc Adolphe TIAO a ouvert les Assises nationales sur le Pôle de croissance du Sahel, le jeudi 24 août 2014. Les représentants de l'administration, des élus locaux, des organisations de la société civile, des partenaires techniques et financiers ont réfléchi deux jours durant à la mise en œuvre inclusive du projet, porteur d'espoirs pour la région du Sahel.
L'élevage et les mines : deux atouts majeurs de la région du Sahel. Deux potentialités de la localité que le Projet « Pôle de croissance du Sahel » va s'atteler à mettre en valeur. Avec pour ambition de créer « la prospérité partagée » et de favoriser la « la réduction de la pauvreté» au Sahel.
La rencontre de deux jours, a rappelé Beyon Luc Adolphe TIAO, permettra aux acteurs du développement de s'approprier les options pour le pôle de croissance. Il s'agit également de recueillir leurs contributions pour améliorer le projet et de bâtir un consensus autour du processus et de mobiliser tous les acteurs et partenaires concernés pour sa mise en œuvre.
Ouvrant les assises nationales sur ce projet qui porte les espoirs de la région et du pays, Beyon Luc Adolphe TIAO a soutenu que le Pôle de croissance du Sahel devra contribuer à développer la sécurité humaine et la qualité de vie en agissant directement ou indirectement sur la sécuritééconomique relative à l'employabilité et à l'emploi décent ; la sécurité alimentaire relative à l'alimentation et à l'eau potable ; la sécurité environnementale relative à la préservation de l'environnement ; la sécurité physique relative à la protection des biens et des personnes.
L'édile de Dori, Arba DIALLO, a assuré le Premier ministre TIAO de l'engagement des fils et filles du Sahel à soutenir le programme. Le président du Conseil régional du Sahel, Abdoulaye Sawadogo, a salué l'esprit des assises nationales, inspiré de la stratégie gouvernementale de mener des concertations et d'impliquer toutes les parties prenantes dans ces grands chantiers.
Le ministre de l'Economie et des Finances, Lucien Marie Noël BEMBEMBA, a insisté sur la nécessité pour les acteurs de s'exprimer « afin que l'on ne décide pas à leur place ». Et la représentante résidente de la Banque mondiale, Mercy Tembon de se réjouir de l'engagement du gouvernement et de l'opportunité offerte à tout le monde de s'approprier le processus. Elle a également évoqué les bienfaits futurs du projet dont l'amélioration des infrastructures de la ville de Dori et l'essor des petites et moyennes entreprises.
En droite ligne de l'objectif principal des Assises, les participants ont été repartis en trois commissions chargées de réfléchir sur : « objectifs, domaines d'intervention et composante du projet pôle de croissance du Sahel », « Conditions préalables pour une mise en œuvre réussie du projet Pôle de croissance du Sahel », « perspective pour une pérennisation du pôle de croissance du Sahel ».
Assises nationales sur le Pôle de croissance du Sahel
Deux résolutions et six recommandations pour un projet réussi ! Ouvert le jeudi 24 juillet 2014 à Dori, les Assises nationales sur le Pôle de croissance du Sahel ont refermé leurs portes le lendemain 25 juillet. Le ministre de l'Economie et des Finances, Lucien Marie Noël BEMBAMBA, a présidé la cérémonie de clôture, au nom du Premier ministre Beyon Luc Adolphe TIAO, rentréà Ouagadougou plus tôt que prévu pour faire face à la crise née du crash du vol AH 5017 d'Air Algérie, parti la veille de la capitale burkinabè avec à son bord 110 passagers et 6 membres d'équipage.
Du rapport de synthèse des activités lu avant la clôture officielle, il ressort deux résolutions et six recommandations.
Au titre des résolutions, les participants ont affirmé d'une part leur adhésion à la création du Pôle de croissance du Sahel et d'autre part leur engagement à la préparation et à la mise en œuvre du projet. Ils ont dit partagé« la vision à long terme de ce pôle de croissance qui est de bâtir une économie régionale, compétitive, diversifiée, et viable au-delà de l'exploitation minière, en s'inspirant de l'approche par cercles concentriques qui consiste à partir d'une zone de concentration qu'est la commune de Dori pour rayonner sur une zone d'influence qui couvre l'ensemble de la région ».
Des six recommandations formulées par les participants, on retiendra l'appel à un partenariat pour une synergie d'actions dans le développement de la région du Sahel, l'actualisation du schéma régional d'aménagement du Sahel (SRADDT), la mise en cohérence des plans communaux de développement et les plans régionaux de développement avec le SRADDT, l'appel aux sociétés minières pour soutenir la construction du Pôle de croissance du Sahel, la prise en compte des normes de durabilité environnementale, la mobilisation des partenaires pour appuyer l'ensemble des secteurs.
Le Premier ministre TIAO, par la voix du ministre BEMBEMBA, a déclaré que « le Gouvernement ne ménagera aucun effort pour donner une suite conséquente aux pertinentes propositions et recommandations issues des présentes assises ». Et de sensibiliser tous les acteurs à l'impérieux besoin de travailler à la concrétisation des résolutions et engagements pris. Pour le représentant du Chef du Gouvernement, l'implication de tous les acteurs du développement, la levée des obstacles à l'essor du secteur privé, la complémentarité ou la subsidiarité de tous les pôles de croissance constituent, entre autres, des impératifs du succès du projet du Sahel. Il a ainsi appeléà son opérationnalisation conformément à la feuille de route fixée.
Pour y arriver, le Gouvernement burkinabè reconnaît l'apport des partenaires techniques et financiers. A la représentante résidente de la Banque mondiale, Mercy TEMBON, salué pour son « engagement » et son « dynamisme », le ministre BEMBEMBA a dit : « Si nous sommes ici aujourd'hui, c'est grâce à votre adhésion à notre démarche, c'est grâce à votre conviction en notre projet, conviction fondée sur l'expérience réussie de Bagrépôle que vous avez su déjà si bien porter ». M. Lucien BEMBEMBA a sollicité une plus grande implication des PTF à la réalisation de ce projet, censé résorber le chômage et le sous-emploi dans la localité, renforcer les capacités à l'employabilité des populations et améliorer les conditions d'insertion socio-économiques des femmes et des jeunes.