Quantcast
Channel: Bienvenue sur le site Officiel du Premier Ministère du Burkina Faso
Viewing all 1257 articles
Browse latest View live

« Une équipe de combat pour la bonne gouvernance, la croissance économique et la réduction de la fracture sociale », le Premier ministre Paul KABA THIEBA, à propos de son Gouvernement

$
0
0

Le Premier ministre, Paul Kaba THIEBA, a échangé avec la presse nationale et internationale, ce mercredi 13 janvier 2016 à la Primature. Le Chef du Gouvernement a décliné la vision stratégique de son équipe et répondu aux préoccupations des journalistes.

D'entrée de jeu, le Secrétaire général du Premier ministère, Youma ZERBO, a donné lecture du décret du 12 janvier 2016 portant composition du Gouvernement. On retiendra que l'équipe gouvernementale comprend vingt-neuf (29) membres dont un ministre d'Etat, deux (02) ministres délégués et quatre (04) secrétaires d'Etat.

Dans sa déclaration liminaire, le Premier ministre, Paul Kaba THIEBA, a évoqué les critères qui ont guidéà la composition du Gouvernement. Il a choisi ses vingt-neuf collaborateurs sur la base « de l'éthique, de la probité, de la compétence, de la nécessité de rajeunir la classe politique et de la représentativité féminine ». De son Gouvernement, M. THIEBA dira qu'il s'agit d' « une équipe resserrée pour une grande efficacité», « une équipe de combat » en vue de relever les défis actuels, dans un contexte d'émancipation de la jeunesse, acteur principal de l'insurrection populaire d'octobre 2014 et de la résistance contre la tentative de putsch de septembre 2015. Le Premier ministre THIEBA a dit son insatisfaction relativement au nombre de femmes dans son équipe, dénonçant un manque de vocation politique chez la seconde moitié du ciel.

Paul Kaba THIEBA a décliné la vision stratégique de son Gouvernement, constituée de trois grands axes : « la bonne gouvernance, les réformes économiques en vue d'une croissance durable et la réduction de la fracture sociale ».

Le Chef du Gouvernement a également annoncé l'adoption d'un Code d'éthique et de bonne conduite à signer par l'ensemble des ministres dans le but
d'éviter d'éventuelles déviations dans l'exécution de leurs missions. A ce propos, Paul THIEBA prône une tolérance zéro à l'encontre d'un quelconque serviteur de l'Etat irrespectueux des règles de bonne gouvernance.

A la suite de sa déclaration liminaire, le Chef du Gouvernement s'est prêté aux questions des journalistes. A propos de l'appartenance politique des différents ministres, M. THIEBA a relevé qu'ils sont issus de partis ayant pris part à l'insurrection populaire, et soutenant le programme politique du président Roch Marc Christian KABORE.

Répondant à une question sur la désignation du porte-parole du Gouvernement, il a indiqué que le Chef de l'Etat procédera à ce choix à l'issue du premier conseil des ministres. A la question sur le sens d'un ministre d'Etat, le Premier ministre THIEBA a expliqué qu'il s'agit d'un titre protocolaire reconnu « aux ministres les plus capés, à l'image de Laurent Fabius en France ».

Au sujet d'un éventuel conflit d'intérêt dans la mesure où certains ministres sont des promoteurs de presse privée, ou des ex-ministres de la transition, M. KABA a soutenu que le Code d'éthique permettrait de résoudre cette question.
Sur l'absence des Organisations de la société civile (OSC) dans le Gouvernement, il a affirmé que « ce n'était pas une bonne idée de les inclure dans l'équipe », afin d'«éviter les mélanges de genres ».

Relativement au portefeuille de la défense conservé par le Chef de l'Etat, le Premier ministre a répondu qu'il s'agissait de son « droit régalien ».
Sur l'incivisme qui menace l'autorité de l'Etat, il a interpellé la jeunesse pour un changement de comportement, le développement impliquant nécessairement la discipline.

Concernant la croissance économique qu'il appelle de tous ses vœux, le Premier ministre THIEBA a souligné qu'elle va nécessiter un travail de longue haleine.


Assemblée nationale : Cinq groupes parlementaires constitués

$
0
0

Les députés réunis en séance plénière le mardi 12 janvier 2016, ont formé 5 groupes parlementaires qui sont :
Le « Groupe parlementaire MPP » composé de députés élus sous la bannière du MPP avec pour président Alassane Sakandé.

Le « Groupe parlementaire Burkindlim » composé de sept partis politiques : le MDA, NTD, ODT, PAREN, PDS/METBA, RDS,UBN et UNIR/PS. Son président est le député Issa Barry.
Le « Groupe parlementaire UPC », composé de députés venant de l'Union pour le progrès et le changement (UPC) avec pour président, le député Ido Alitou.
le « Groupe parlementaire CDP » présidé par Juliette Bonkoungou regroupe les élus du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP).
Le groupe, « Paix liberté et réconciliation nationale » regroupe des députés de l'ADF/RDA, de la NAFA, du CDP et de l'UPC. Il est présidé par Marie-Rose Ouédraogo.

Le Service d'information du Gouvernement

Autorité supérieur du contrôle d'Etat : Rapport annuel d'activités 2014

$
0
0

INTRODUCTION
L'Autorité Supérieure de Contrôle d'Etat créée par la loi n°032-2007/AN du 29
novembre 2007 est chargée notamment :
- du contrôle de l'observation des textes qui régissent l'administration ;
- de la lutte contre la corruption ;

- du suivi de la mise en oeuvre des recommandations des corps de contrôle de
l'Etat ;
- de la saisine de la justice des cas de malversations ;
- de la coordination technique de l'ensemble des corps de contrôle de l'ordre
administratif.
Conformément aux dispositions du décret n°2008-160/PRES/PM du 8 avril 2008
portant organisation et fonctionnement de l'ASCE, elle a élaboré un programme
d'activités 2014.
Le présent rapport général annuel d'activités a donc pour objet de faire le bilan des
activités menées durant l'année 2014 et s'articule autour des points suivants :
Première partie : activités de contrôle ;
Deuxième partie activités de lutte contre la corruption ;
Troisième partie : Suivi de la mise en oeuvre des recommandations et état des dossiers
introduits en justice ;
Quatrième partie : activités connexes réalisées par l'ASCE.

Téléchargez le rapport ICI

Le caractère « coordonné» des attaques survenues au Burkina est «évident » (Thiéba)

$
0
0

Ouagadougou, 17 janv.2016 (AIB)-Les attaques terroristes survenues en plein cœur de la capitale burkinabè et à Tin-Akoff, précédées de l'enlèvement d'un couple australien à Djibo (Nord), ont été« coordonnés », a relevé samedi le Premier ministre Paul Kaba Thiéba.

« C'est évident. On n'a pas besoin de faire des enquêtes pour prouver (qu'il s'agit d'actions coordonnées) : attaquer un convoi de gendarmerie, enlever un couple australien à Djibo (Nord) et mener une attaque de cette ampleur sur l'avenue Kwamé N'KRUMAH (Ouagadougou) avec une violence inouïe qui est sans précédent dans notre pays », a indiqué M. Thiéba à l'issue du Conseil extraordinaire des ministres.

En rappel, Arthur Eliot Keneth (82ans) et son épouse Josephine (84 ans), installés à Djibo (Nord) depuis 44 ans, ont été enlevés dans la nuit de vendredi à samedi.

Vendredi après-midi, une attaque à la roquette orchestrée par une vingtaine d'assaillants à Tin-Akoff (Nord), a provoqué la mort d'un gendarme et d'un civil.

Un peu plus tard dans la soirée, le restaurant Cappucino et les hôtels Splendid et Yibi, situés au cœur de la capitale burkinabè, ont été le théâtre d'une attaque terroriste, occasionnant la mort de 28 personnes issues de 18 nationalités, celle de trois assaillants et la blessure d'une cinquantaine de personnes.

« Ma conviction est établie que dans l'unité et la cohésion nationale, nous sortirons victorieux de cette guerre qu'ils (les terroristes) imposent à notre peuple ainsi qu'à tous les autres peuples du monde, épris de paix et de liberté», a déclaré samedi soir le président Roch Kaboré dans un message à la Nation.

Agence d'Information du Burkina

Discours de S.E.M. Roch Marc Christian KABORE suite aux attaques terroristes menées au Burkina Faso

$
0
0

Hier 15 janvier 2016, pour la première fois de son histoire, notre pays a été victime d'une série d'attaques terroristes barbares, ignobles, d'une ampleur sans précédent, et d'une lâcheté inouïe.

D'abord, dans l'après-midi, dans le secteur d'Ina Bao, dans la province de l'Oudalan, un convoi officiel de la Gendarmerie nationale a été attaqué, faisant deux morts et deux blessés dont un dans un état critique.
Ensuite, dans la soirée, à Ouagadougou, à l'Hôtel Splendid, à l'hôtel Yibi et au café Capuccino, une attaque armée suivie d'une prise d'otages a occasionné, selon un bilan provisoire :
•28 morts ;
•une cinquantaine de blessés civils ;
•4 blessés parmi les forces de défense et de sécurité dont 1 militaire français, deux policiers et 1 militaire burkinabè ;
•3 terroristes tués pour le moment, le ratissage étant toujours en cours ;
•156 otages libérés.
Enfin, toujours dans la nuit du 15 au 16 janvier, le Docteur Kenneth Arthur Elliot et son épouse Joceline de nationalité australienne, installés à Djibo depuis 1972 et responsables de la clinique Elliot dans cette localité ont été enlevés. Une alerte générale a été donnée aux forces de défense et de sécurité dans la zone pour les retrouver et capturer les auteurs de cet enlèvement.
Au nom du Peuple burkinabè, du Gouvernement et à mon nom personnel, j'adresse mes condoléances aux familles éplorées victimes de ces actes terroristes. Tous mes vœux de prompt rétablissement accompagnent les personnes blessées.
Je tiens à saluer le professionnalisme et la solidarité entre les forces de défense et de sécurité burkinabè et les forces spéciales françaises et américaines qui ont permis de lancer et de conduire avec succès l'offensive contre ces terroristes.
PEUPLE DU BURKINA FASO
CONCITOYENNES ET
CONCITOYENS
Ces actes criminels, d'une rare barbarie, perpétrés contre d'innocentes personnes et que l'organisation criminelle Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) vient de revendiquer visent à déstabiliser notre pays et ses institutions républicaines et à saper les efforts de construction d'une nation démocratique, paisible et prospère.
Or, c'est pour reconquérir, préserver et consolider ces valeurs de démocratie, d'Etat de droit, de justice, de liberté et de progrès que notre peuple insurgé s'est battu, depuis les 30 et 31 octobre 2014 et lors du coup d'Etat des 16 et 17 septembre 2015, jusqu'au succès des élections couplées présidentielle et législatives du 29 novembre 2015, marquant le retour à une vie constitutionnelle normale au Burkina Faso.
Aujourd'hui encore, face à ces terroristes et à leurs actes ignobles, nous devons nous mobiliser pour apporter la riposte appropriée afin de les mettre hors d'état de nuire.
Ma conviction est établie que dans l'unité et la cohésion nationale, nous sortirons victorieux de cette guerre qu'ils imposent à notre Peuple ainsi qu'à tous les autres peuples du monde, épris de paix et de liberté.
D'ores et déjà, le Gouvernement a reçu les instructions pour prendre les mesures qu'exigent les circonstances, en vue de renforcer la sécurité de nos Institutions, de nos lieux sensibles et publics ainsi que celle de nos frontières et des entrées de nos grandes villes.
Nous devons les mettre en œuvre dans la rigueur et la discipline parce que désormais la lutte anti-terroriste fait partie de notre quotidien.
PEUPLE DU BURKINA FASO
CONCITOYENNES ET
CONCITOYENS
Lors de mon discours d'investiture le 29 décembre dernier, je rappelais notamment qu'« Au moment où j'accède à la plus haute charge de l'Etat, la situation sécuritaire dans le monde en général et dans la sous-région ouest africaine en particulier est préoccupante en raison de l'ampleur des menaces et actions terroristes.
C'est pourquoi nous devons mutualiser nos moyens de défense, nos informations, entre nos pays et de concert avec tous les autres pays qui luttent contre le terrorisme dans le monde pour présenter un front uni contre ces fléaux qui menacent l'existence même de nos Etats ».
Devant ce lourd bilan humain que ces forces du mal ont infligéà notre peuple et à ses amis d'autres pays en visite au Burkina Faso, la nation burkinabè reste sous le choc.
Aussi, ai-je décidé, qu'à compter du dimanche 17 janvier 2016, un deuil national de 3 jours sera observé sur l'ensemble du territoire national et dans toutes les représentations diplomatiques et consulaires du Burkina Faso à l'étranger.
PEUPLE DU BURKINA FASO
CONCITOYENNES ET CONCITOYENS
En ces moments difficiles pour la nation, je vous invite à rester déterminés parce que notre engagement commun pour un Burkina démocratique et prospère est plus fort que jamais.
Aussi, voudrais-je inviter les populations à la vigilance et à la franche collaboration avec les forces de défense et de sécurité pour dénoncer toute personne ou toute situation suspecte dans les meilleurs délais.
Uni et déterminé contre le terrorisme et toutes les forces du mal dirigés contre notre pays, le Peuple burkinabè restera toujours victorieux.
VIVE LE PEUPLE BURKINABE !
VIVE LA SOLIDARITE NATIONALE ET INTERNATIONALE !
QUE DIEU BENISSE LE BURKINA FASO !
JE VOUS REMERCIE.

Un Conseil des ministres extraordinaire sur les attaques terroristes menées au Burkina Faso

$
0
0

Le Président du Faso, S.E.M. Roch Marc Christian KABORE a présidé le samedi 16 janvier 2016, un Conseil des ministres extraordinaire pour examiner la situation des attaques terroristes suivies de prises d'otages dont notre pays est victime depuis le vendredi 15 janvier 2016.

A l'issue du Conseil extraordinaire, le Premier ministre a fait une déclaration à la presse.
A la question de savoir si la situation était sous contrôle, Paul Kaba THIEBA a répondu par l'affirmative : « sur la base des informations que nous avons reçues des Forces de Défenses et de Sécurité, nous pouvons dire oui. Le Chef de l'Etat et moi-même avons fait le déplacement de l'hôtel Splendid pour prendre connaissance de la situation sécuritaire. Nous pensons que la situation est globalement sous contrôle dans cette zone. Mais il se peut qu'il y ait encore des éléments infiltrés, des éléments qui sont activement recherchés. C'est pourquoi nous appelons la population à la vigilance sans céder à la panique. Les Forces de Défenses et de Sécurité font leur travail, et nous demandons à tous ceux qui ont des informations pouvant les aider à les leur transmettre afin qu'elles puissent bien accomplir leur mission ».
Sur un possible lien entre les différentes attaques, (Ina Bao dans l'Oudalan, Djibo dans le Soum et l'attaque du Splendid et de Yibi), le Premier ministre a été on ne peut plus clair : « c'est évident. On n'a pas besoin de faire des enquêtes pour le prouver : attaquer un convoi de gendarmerie, enlever un couple australien à Djibo et mener une attaque de cette ampleur sur l'avenue Kwamé N'KRUMAH avec une violence inouïe qui est sans précédent dans notre pays. On n'a pas besoin d'enquêtes pour savoir qu'il s'agit d'actions coordonnées. Mais, dans son histoire le peuple burkinabè a eu à faire face à des défis beaucoup plus élevés, nous saurons faire face à cette situation avec le soutien de la population », a dit Paul Kaba THIEBA.
Concernant la composition du commando qui a attaqué sur l'avenue Kwamé N'KRUMAH, le Premier ministre a confirmé qu'il y avait des femmes parmi les assaillants.
La Direction de la Communication de la Présidence du Faso

Attaques terroristes au Burkina Faso : Le Mali solidaire et compatissant

$
0
0

Le Premier ministre du Mali, Modibo KEITA, est arrivéà Ouagadougou ce dimanche 17 janvier 2016. Accueilli à l'aéroport international de Ouagadougou par le Chef du Gouvernement burkinabè, Paul Kaba THIEBA, l'émissaire du président Ibrahim Boubacar KEITA, a livré un message de compassion et de solidarité du peuple malien aux Burkinabè, durement éprouvés par des attaques terroristes, doublées de rapts, opérées par Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), le vendredi 15 janvier dernier.

Le Premier ministre malien, Modibo KEITA, a exprimé la compassion de son pays au Burkina Faso. « Nous sommes venus manifester notre compassion et notre solidarité au peuple du Faso et dire que nous avons aujourd'hui la responsabilité de conjuguer nos efforts, comme dans une espèce d'union sacrée, pour lutter contre les ennemis de la paix et de la tranquillité», a dit M. KEITA.

Insistant sur la nécessité de mener en commun la lutte contre le terrorisme, il a ajouté : « Ce qui est important, c'est de prendre conscience du fait que l'ennemi cherche absolument à déstabiliser les pays et à nous décourager. Et nous devons refuser de nous perdre ensemble, mais d'accepter de nous sauver ensemble ».
Le Chef du Gouvernement malien a également appelé les autorités burkinabèà ne pas perdre de vue l'objectif fondamental de leur mission, en dépit des évènements douloureux. « Ce qui est important pour nous, c'est de faire face aux besoins les plus pressants de nos populations, d'améliorer leurs conditions de vie », a-t-il poursuivi.

Invitant les Burkinabèà l'espoir, Modibo KEITA, a soutenu que le malheur « fait partie du parcours des grands peuples » et qu' « il faut faire en sorte que le mal ne triomphe pas sur le bien ».

Accompagné de son homologue burkinabè, M. KEITA a remis au Président du Faso, Roch Marc Christian KABORE, la lettre de compassion du peuple malien.
Les deux chefs du Gouvernement se sont, en outre, rendus sur l'avenue Kwamé Nkrumah où ils ont constaté de visu les ruines occasionnées par l'attaque terroriste.
Le Burkina Faso et le Mali, à entendre les deux chefs de Gouvernement, envisagent une coopération accrue dans le lutte contre le terrorisme.

Attaques terroristes au Burkina Faso : Le Mali solidaire et compatissant

$
0
0

Le Premier ministre du Mali, Modibo KEITA, est arrivéà Ouagadougou ce dimanche 17 janvier 2016. Accueilli à l'aéroport international de Ouagadougou par le Chef du Gouvernement burkinabè, Paul Kaba THIEBA, l'émissaire du président Ibrahim Boubacar KEITA, a livré un message de compassion et de solidarité du peuple malien aux Burkinabè, durement éprouvés par des attaques terroristes, doublées de rapts, opérées par Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), le vendredi 15 janvier dernier.

Le Premier ministre malien, Modibo KEITA, a exprimé la compassion de son pays au Burkina Faso. « Nous sommes venus manifester notre compassion et notre solidarité au peuple du Faso et dire que nous avons aujourd'hui la responsabilité de conjuguer nos efforts, comme dans une espèce d'union sacrée, pour lutter contre les ennemis de la paix et de la tranquillité», a dit M. KEITA.

Insistant sur la nécessité de mener en commun la lutte contre le terrorisme, il a ajouté : « Ce qui est important, c'est de prendre conscience du fait que l'ennemi cherche absolument à déstabiliser les pays et à nous décourager. Et nous devons refuser de nous perdre ensemble, mais d'accepter de nous sauver ensemble ».
Le Chef du Gouvernement malien a également appelé les autorités burkinabèà ne pas perdre de vue l'objectif fondamental de leur mission, en dépit des évènements douloureux. « Ce qui est important pour nous, c'est de faire face aux besoins les plus pressants de nos populations, d'améliorer leurs conditions de vie », a-t-il poursuivi.

Invitant les Burkinabèà l'espoir, Modibo KEITA, a soutenu que le malheur « fait partie du parcours des grands peuples » et qu' « il faut faire en sorte que le mal ne triomphe pas sur le bien ».

Accompagné de son homologue burkinabè, M. KEITA a remis au Président du Faso, Roch Marc Christian KABORE, la lettre de compassion du peuple malien.
Les deux chefs du Gouvernement se sont, en outre, rendus sur l'avenue Kwamé Nkrumah où ils ont constaté de visu les ruines occasionnées par l'attaque terroriste.
Le Burkina Faso et le Mali, à entendre les deux chefs de Gouvernement, envisagent une coopération accrue dans le lutte contre le terrorisme.


Compte rendu du conseil des ministres du mercredi 20 janvier 2016

$
0
0

Le Conseil des ministres s'est tenu à Ouagadougou, le mercredi 20 janvier 2016, en séance ordinaire, de 10 H 30 mn à 16 H 30 mn, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso, Président du Conseil des ministres. Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu des communications orales, procédéà une nomination et autorisé des missions à l'étranger.

I . DELIBERATIONS

I.1. AU TITRE DU PREMIER MINISTERE

Le Conseil a examiné deux (02) projets de décrets portant respectivement attributions des membres du gouvernement et intérim des ministres.

Ces décrets résultent de la relecture des décrets N°2015-145/PRES-TRANS/PM/SGG-CM du 09 février 2015 et N° 2015-210/PRES- TRANS/PM/SGG-CM du 05 mars 2015 portant respectivement attributions des membres du gouvernement et intérim des ministres.

Cette relecture qui s'inscrit dans le cadre de la mise en adéquation de ces décrets avec le contexte et les exigences du gouvernement, permettra de mieux appréhender les attributions de l'équipe gouvernementale et d'assurer une plus grande synergie d'actions entre les différents départements ministériels et une plus grande efficacité de l'action gouvernementale.

Au terme des échanges, le Conseil a instruit les ministres et le Secrétaire général du gouvernement et du Conseil des ministres de prendre toutes les mesures idoines pour finaliser ces projets de décrets qui seront adoptés au prochain Conseil des ministres.

I.2. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ADMINISTRATION TERRITORIALE, DE LA DECENTRALISATION ET DE LA SECURITE INTERIEURE

Le Conseil a adopté un rapport relatif à la situation des attaques terroristes survenues le 15 janvier 2016 au Burkina Faso. Le bilan global de ces attaques fait ressortir :

Pour l'attaque au Nord du pays :

Deux (02) décès, dont un gendarme et un civil à Tin-Akoff ;
Deux (02) blessés, dont un grave à Tin-Akoff ;
Un (01) couple d'expatriés enlevéà Djibo ;
Pour l'attaque sur l'avenue Kwamé N'Krumah :

Cent soixante-seize (176) otages de dix-huit nationalités différentes libérés ;
Trente (30) otages tués ;
Soixante onze (71) otages blessés ;
Quatre (04) éléments des forces de sécurité blessés ;
Trois (03) assaillants tués.
Face à cette situation, le Conseil a décidé des mesures suivantes :

Les horaires du couvre feu sont désormais fixés de une (1) heure à quatre (4) heures du matin pour compter du 21 janvier 2016 ;
L'appel aux confessions religieuses pour l'organisation de séance de prières en la mémoire des victimes et pour la préservation de la paix au Burkina Faso ;
L'organisation d'une journée d'hommage aux victimes le lundi 25 janvier 2016 à Ouagadougou ;
L'organisation d'une mission gouvernementale à Djibo et Tin-Akoff ;
Le renforcement des contrôles aux entrées et sorties des villes ;
La dynamisation de l'Observatoire national des faits religieux ;
La concertation avec les diverses professions concernées dont les hôteliers et les transporteurs en vue de renforcer les mesures de sécurité dans l'exercice de leurs activités.
Le Conseil félicite les Forces de défense et de sécurité pour leur professionnalisme qui a permis de neutraliser les assaillants. Il invite toute la population à signaler tout comportement suspect aux forces de défense et de sécurité.

I.3. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ECONOMIE, DES FINANCES ET DU DEVELOPPEMENT

Le Conseil a examiné un rapport sur la situation des marchés publics approuvés en Conseil des ministres au cours du dernier trimestre de l'année 2015.

Ces marchés au nombre de dix-huit (18), financés aussi bien sur les ressources de l'Etat que sur ressources extérieures, ont connu diverses procédures de passation : appel d'offres ouvert, appel d'offres ouvert accéléré, appel d'offres restreint et accéléré, appel d'offres ouvert international, appel d'offres international et entente directe.

Le Conseil, afin de prendre les mesures idoines, a marqué son accord pour la mise en place d'une commission interministérielle restreinte, conduite par le ministre de l'Economie, des finances et du développement en vue d'évaluer les conditions de passation de ces marchés, l'état d'avancement desdits marchés et la disponibilité des ressources pour leur exécution.

COMMUNICATIONS ORALES

II.1. Le ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation a fait au Conseil une communication relative aux difficultés financières rencontrées par l'Université de Koudougou.

Il ressort un besoin de financement de sept cent dix-sept millions neuf cent vingt-quatre mille sept cent cinquante (717 924 750) francs CFA en vue d'éponger la dette sociale de l'Université de Koudougou, composée de présalaires des anciens stagiaires au titre des mois d'octobre, novembre et décembre 2015, des présalaires de nouveaux stagiaires pour le mois de décembre 2015 et l'insuffisance des dotations budgétaires des actes académiques.

II.2. Le ministre de l'Environnement, de l'économie verte et du changement climatique a fait au Conseil le bilan national de la campagne d'exploitation faunique 2014-2015 et du lancement de la campagne 2015-2016.

La campagne d'exploitation faunique 2014 -2015 s'est déroulée sous le thème : « Tourisme cynégétique et amélioration des infrastructures d'hébergement : hygiène et sécurité de la clientèle ».

Au titre des résultats atteints, on enregistre entre autres, l'élaboration du Plan d'actions pilote de mise en œuvre de la stratégie et du Programme de gestion durable au Burkina Faso, l'élaboration de textes de sécurisation d'aires protégées, la régularisation des contrats de gestion de seize (16) concessions.

Au terme de cette campagne, quatre cent soixante-quatre millions deux cent quatre-vingt-onze mille cent deux (464 291 102) Francs CFA ont été engrangés au titre des recettes directes.

Placée sous le thème général : « Renforcement des infrastructures hydrauliques pour un accroissement du cheptel sauvage dans les aires de protection fauniques », la saison d'exploitation faunique 2015 -2016 sera lancée le 29 janvier 2016 à Ouagadougou, sous le haut patronage de son Excellence Monsieur le Premier ministre, Chef du gouvernement Paul Kaba THIEBA.

III. NOMINATIONS

III.1. NOMINATIONS DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES

AU TITRE DU MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE ET DE L'INNOVATION

Monsieur Hati Alexis OUEDRAOGO, Mle 19 674 S, Inspecteur du Trésor, 1ère classe, 13ème échelon, est nommé Directeur de l'administration et des finances.

Le Ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement,

Porte-parole du gouvernement

Rémis Fulgance DANDJINOU

« Je suis venu partager ce que je sais dans le milieu international pour endiguer le terrorisme », Lassina ZERBO de l'Organisation du Traité sur l'élimination complète des essais nucléaires

$
0
0

Le Premier ministre, Paul Kaba THIEBA, a reçu en audience le secrétaire exécutif de l'Organisation du Traité sur l'élimination complète des essais nucléaires, Lassina ZERBO, jeudi 21 janvier 2016 en fin de soirée. M. ZERBO a félicité le Chef du Gouvernement pour sa nomination à ce poste et abordé avec lui des pistes internationales d'éradication du terrorisme.

« Son Excellence Monsieur le Premier Ministre vient d'être nommé. Il est de mon devoir en tant que fonctionnaire international de passage à Ouagadougou de venir le féliciter pour cette confiance que le président du Faso lui a accordée et l'encourager pour cette tâche combien difficile », a confié le secrétaire exécutif de l'Organisation du Traité sur l'élimination complète des essais nucléaires, Lassina ZERBO.
M. ZERBO a également témoigné sa compassion au Premier ministre THIEBA pour les attaques terroristes dont le pays a été victime le 15 janvier dernier. Il s'est dit préoccupé par la question sécuritaire. Il a envisagé avec son hôte des pistes de lutte contre le phénomène. Il dit avoir « partagé ce que je sais dans le milieu international pour endiguer ce fléau ».

Le Président de la Commission de la CEDEAO reçu en audience par le chef du gouvernement

$
0
0

Le Premier Ministre Son Excellence Paul Kaba Thiéba a reçu en audience le vendredi 22 janvier 2016, monsieur Kadré Désiré Ouédraogo. Le président de la commission de la Communautééconomique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) est venu exprimer la solidarité et la compassion de son institution au Burkinabè, suite aux attentats terroristes qui ont eu lieu le 15 janvier dernier à Ouagadougou.

Pour Kadré Désiré Ouédraogo, la CEDEAO est toujours fermement derrière ses Etats membres pour les assister dans leur réponse collective à la lutte contre le terrorisme. C'est la raison pour laquelle elle joue un rôle de coordination et d'appui à travers la force en attente et à travers les stratégies anti-terroristes qui sont élaborées au niveau de ses institutions. Il a en outre souligné que c'est toute la CEDEAO qui se sent attaquée lorsqu'un seul de ses Etats est attaqué.

Kadré Désiré Ouédraogo a saisi l'occasion de cette visite pour réitérer ses félicitations à Paul Kaba Thiéba pour sa nomination à la tête du gouvernement Burkinabè et lui dire ses vœux de succès dans la lourde mission qui lui est confiée. Il lui a promis l'assistance et l'appui de toutes les institutions de la CEDEAO pour autant que cela soit nécessaire pour la réussite de sa mission.

Compte-rendu du Conseil des ministres du mercredi 27 janvier 2016

$
0
0

Le Conseil des ministres s'est tenu à Ouagadougou, le mercredi 27 janvier 2016, en séance ordinaire, de 9 H 30 mn à 17 H 00 mn, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso, Président du Conseil des ministres.

Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu des communications orales, procédéà des nominations et autorisé des missions à l'étranger.

I. DELIBERATIONS

I.1. AU TITRE DU PREMIER MINISTERE

Le Conseil a adopté deux (02) décrets portant respectivement attributions des membres du gouvernement et intérim des ministres.
Ces décrets résultent de la relecture des décrets N°2015-145/PRES-TRANS/PM/SGG-CM du 09 février 2015 et N°2015-210/PRES-TRANS/PM/SGG-CM du 05 mars 2015 portant respectivement attributions des membres du gouvernement et intérim des ministres.
Cette relecture s'inscrit dans le cadre de la mise en adéquation de ces décrets avec le contexte et les exigences du gouvernement.
L'adoption de ces décrets permet d'assurer une plus grande efficacité de l'action gouvernementale.

I.2. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ADMINISTRATION TERRITORIALE, DE LA DECENTRALISATION ET DE LA SECURITE INTERIEURE

Le Conseil a adopté un rapport relatif à la rencontre du gouvernement avec la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et la classe politique sur la tenue des élections municipales.
Précédemment prévues pour se tenir le 29 janvier 2016, les élections municipales ont connu un report suite à la tentative de coup d'Etat du 16 septembre 2015.
Le Conseil, prenant en compte le souhait émis par la classe politique lors de la rencontre du 26 janvier 2016, a marqué son accord pour la tenue des élections municipales le 22 mai 2016.

I.3. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ECONOMIE, DES FINANCES ET DU DEVELOPPEMENT

Le Conseil a adopté un rapport relatif à l'élaboration du Plan national de développement économique et social (PNDES).
Le PNDES s'inscrit dans le cadre du programme présidentiel « Bâtir avec le peuple un Burkina Faso démocratique, de progrès économique et social, de liberté et de justice ». Ce Plan national de développement économique et social vise à dégager les actions prioritaires de développement couvrant la période 2016-2020.
Le Conseil a instruit les ministres concernés de prendre les dispositions idoines pour l'élaboration diligente du PNDES en vue de son examen en Conseil des ministres courant avril 2016.

I.4. AU TITRE DU MINISTERE DE L'AGRICULTURE ET DES AMENAGEMENTS HYDRAULIQUES

Le Conseil a adopté un rapport relatif aux résultats prévisionnels de la campagne agropastorale 2015-2016.
Il ressort de ces résultats une production céréalière totale estimée à 4 535 939 tonnes, soit une hausse de 1,49% par rapport à la campagne 2014-2015. On note par ailleurs 15 provinces déficitaires, 10 en situation d'équilibre et 20 provinces excédentaires.
La production prévisionnelle totale des autres cultures vivrières s'établit à 791 904 tonnes, soit une hausse de 13,86% comparativement à la campagne 2014-2015.
La production prévisionnelle totale des cultures de rente s'établit à 1 567 220 tonnes. Cette production est restée stable par rapport à la campagne précédente.

Le Conseil a instruit les ministres concernés de prendre les mesures idoines pour accroître la production agricole par une meilleure planification de la mise à disposition des intrants et une adaptation des techniques aux capacités des aménagements hydro agricoles.
Il a en outre décidé de la mise en œuvre d'un plan de résilience et de soutien aux populations vulnérables.

II. COMMUNICATIONS ORALES

II.1. Le ministre d'Etat, ministre de l'Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité intérieure a fait au Conseil une communication relative aux différentes rencontres entre le Gouvernement, les familles des victimes de l'attaque terroriste, les hôteliers, les restaurateurs et les transporteurs les 19, 21 et 26 janvier 2016 à Ouagadougou.
Il a en outre informé le Conseil de la désignation de Monsieur Moussa D. MINOUNGOU, à la Commission électorale nationale indépendante (CENI), au titre de la chefferie coutumière, en remplacement du membre décédé.

II.2. Le ministre de l'Economie, des finances et du développement a fait au Conseil une communication relative aux résultats de l'émission des bons du Trésor du 20 janvier 2016 portant sur un montant de 35 milliards de francs CFA avec une maturité de six (06) mois.
Sur un montant de 35 milliards de francs CFA mis en adjudication, les investisseurs ont souscrit pour un montant de total de 78,40 milliards de francs CFA, soit un taux de souscription de 224 %. Ces bons résultats traduisent la régularité du Burkina Faso sur le marché primaire des titres publics de l'Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) et reflètent le raffermissement de la confiance en la qualité de la signature de l'Etat ainsi que le dynamisme des intervenants du marché.

II.3. Le ministre de la Communication et des relations avec le parlement a fait au Conseil le bilan de la Journée d'hommage aux victimes de l'attaque terroriste des 15 et 16 janvier 2016. La cérémonie d'hommage aux victimes des attaques terroristes survenues au Burkina Faso s'est déroulée le 25 janvier 2016 à la place de la Nation.
Le Gouvernement réitère sa gratitude aux peuples burkinabè et du monde entier qui ont manifesté leur solidarité aux familles des victimes.
Il adresse ses vives félicitations aux populations pour leur collaboration et aux forces de défense et de sécurité pour leur professionnalisme et les invite à plus de vigilance.

III. NOMINATIONS

III.1. NOMINATIONS DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES

AU TITRE DE LA PRESIDENCE DU FASO

Monsieur Benoît G. KAMBOU, Enseignant chercheur, est nommé Président du Comité exécutif du Haut conseil pour la réconciliation et l'unité nationale (HCRUN) ;

Monsieur Younoussa SANFO, est nommé Président de la Commission d'études et d'orientation du Haut conseil pour la réconciliation et l'unité nationale (HCRUN) ;

Madame Aïcha OUEDRAOGO née ZAMPALEGRE, est nommée Présidente de la Commission de réhabilitation, d'indemnisation et de réinsertion sociale du Haut conseil pour la réconciliation et l'unité nationale (HCRUN).

AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, DE LA COOPERATION ET DES BURKINABE DE L'EXTERIEUR

Monsieur Raymond BALIMA, Mle 18 540 A, Ministre plénipotentiaire, 2ème classe, 9ème échelon, est nommé Ambassadeur, Directeur général du Protocole d'Etat.

AU TITRE DU MINISTERE DE LA SANTE

Monsieur Robert Lucien Jean-Claude KARGOUGOU, Mle 53 449 M, Médecin spécialiste de santé publique, 2ème classe, 1er échelon, est nommé Secrétaire général ;

Monsieur Issouf TRAORE, Mle 75 393 M, Professeur certifié, 1ère classe, 8ème échelon, est nommé Directeur de cabinet ;

Monsieur Pousbila ZABA, Mle 58 788 A, Inspecteur du Trésor, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Directeur de l'administration et des finances ;

Monsieur Abdou Abach OUEDRAOGO, Mle 45 190 A, Conseiller d'intendance scolaire et universitaire, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Directeur des marchés publics.

Le Ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement,
Porte-parole du Gouvernement

Rémis Fulgance DANDJINOU

Audience : le Premier ministre reçoit le représentant résident du FMI

$
0
0

Le Premier ministre Paul Kaba Thiéba a reçu ce 28 janvier 2016, Jean-Baptiste Lehen, représentant résident au Burkina Faso, du Fonds monétaire international (FMI). Les échanges ont porté sur les perspectives de coopération entre le FMI et notre pays afin de lui permettre de faire face à ses défis majeurs.

A sa sortie d'audience, Jean Baptiste Lehen a confié aux hommes de médias qu'avec le Premier ministre Paul Thiéba, ils ont simplement jeté les bases d'une coopération qui selon lui sera très fructueuse pour faire face aux nombreux défis qui se présentent au Burkina Faso.

« Des défis en matière d'éducation, en matière d'infrastructures, en matière de santé et il faut suffisamment de recettes fiscales pour faire face à toutes ces dépenses dans un court terme », a-t-il expliqué. Cette rencontre a également servi de cadre pour le représentant du FMI au Burkina de féliciter le nouveau Premier ministre suite à sa récente nomination et de lui présenter les condoléances du FMI pour les évènements tragiques qui ont frappé le pays.

Primature : Paul Kaba TIEBA reçoit l'ambassadeur allemand, Dietrich POHL

$
0
0

Ce vendredi 29 janvier 2016, le Premier ministre Paul Kaba Thiéba a reçu en audience l'ambassadeur de la République fédérale d'Allemagne au Burkina Faso, Dr Dietrich Fritz Reinhold Pohl, venu échanger sur les grands sujets de coopération entre les deux pays.

Dr Dietrich Fritz Reinhold Pohl, ambassadeur de la République fédérale d'Allemagne au Burkina Faso, a rendu visite au chef du gouvernement, Paul Kaba Thiéba, dans la matinée du vendredi 29 janvier 2016. A sa sortie d'audience, le diplomate allemand dit avoir abordé les grands projets de l'Allemagne pour notre pays.

« Nous avons programmé 55 milliards de francs CFA dans les domaines de l'agriculture, de l'eau, de la décentralisation, de l'alimentation... pour les trois années. », a-t-il renchéri tout en précisant que le Premier ministre, à son tour, a décliné les priorités de son gouvernement, notamment la question de l'éducation et des nouveaux emplois pour la jeune population et on s'est mis d'accord de vraiment rester en contact étroit.

Les évènements tragiques qui ont frappé le Burkina Faso ces derniers temps ne sont pas restés en marge des discussions. Dietrich Pohl dit avoir présenté ses condoléances au Premier ministre pour ces attaques horribles et lui a réaffirmé le soutien de son pays. « L'Allemagne est plus engagé pour la sécurité régionale. On a envoyé des troupes vers le Mali. Mais on est prêt à assister aussi le Burkina Faso et on va échanger en détail sur les besoins et les possibilités.

Certainement l'Allemagne va soutenir son partenaire, le Burkina Burkina Faso, qui est un pays important pour la stabilité et aussi pour le développement de la région », a-t-il laissé entendre.

Par ailleurs, l'Ambassadeur a assuré que ces attaques ne constitueront pas un frein pour les investisseurs allemands puisqu'il reconnaît que le terrorisme est devenu un phénomène international qui existe en Europe comme en Afrique. « C'est ensemble que nous devons lutter contre ce fléau », a-t-il conclu.

Audiences de Paul Kaba THIEBA : Le développement au menu

$
0
0

Le Premier ministre, Paul Kaba THIEBA, a accordé des audiences aux ambassadeurs des Etats-Unis d'Amérique, Tulinabo MUSHINGUI ; de Belgique, PHILLIP HEUTS ; et d'Arabie Saoudite, Dahir ALENAZE, le lundi 1er février 2016. Au menu des échanges, le développement du Burkina Faso.

L'ambassadeur des Etats-Unis d'Amérique, Tulinabo MUSHINGUI, a dit « rendre sa première visite » au Premier ministre Paul Kaba THIEBA. Le diplomate américain a transmis au chef du Gouvernement burkinabè les compassions du peuple américain, quelques jours après les attaques terroristes dans le pays.

L'ambassadeur MUSHINGUI a également abordé avec le Premier ministre THIEBA des questions de développement. Il s'est agi, a-t-il dit, de « voir quelles sont les priorités du Gouvernement » nécessitant une synergie avec les Etats-Unis d'Amérique. Pour la partie américaine, la coopération sera axée sur trois piliers : le développement durable ; l'appui à la défense nationale à travers le renforcement des capacités opérationnelles de l'armée et la lutte contre le terrorisme ; et la bonne gouvernance. Traitant de la coopération au plan économique, le diplomate n'a pas exclu l'éligibilité du Burkina Faso au nouveau round du Compact. « Les Etats-Unis insistent sur un partenariat gagnant-gagnant entre deux pays égaux…», a dit Tulinabo MUSHINGUI.

Après avoir présenté les condoléances de son pays au Burkina Faso, l'ambassadeur d'Arabie Saoudite, Dahir ALENAZE, a examiné avec le Premier ministre, Paul Kaba THIEBA, des sujets de développement. En clair, ils ont discuté de la « construction d'hôpitaux et d'autres infrastructures dans le domaine de l'énergie solaire ». L'Arabie Saoudite envisage une consolidation de l'unité d'hémodialyse de l'Hôpital Blaise-Compaoré dont elle avait assuré le financement, a déclaré M. ALENAZE. Il a réitéré la disponibilité de son pays à soutenir le Burkina Faso dans tous les domaines de développement.

Le développement du Burkina Faso était également au centre des échanges entre le Premier ministre THIEBA et l'ambassadeur de la Belgique, Pillip HEUTS. Le diplomate belge a réaffirmé la disponibilité de son pays à soutenir les actions du Gouvernement burkinabè. D'ores et déjà, il a annoncé au profit du Burkina Faso un appui de 15 millions d'euro.
“”


Compte-rendu du Conseil des ministres du mercredi 03 février 2016

$
0
0

Le Conseil des ministres s'est tenu à Ouagadougou, le mercredi 03 février 2016, en séance ordinaire, de 9 H 00 mn à 16 H 00 mn, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso, Président du Conseil des ministres. Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu des communications orales, procédéà des nominations et autorisé des missions à l'étranger.

I . DELIBERATIONS

I.1. AU TITRE DU MINISTERE DE LA JUSTICE, DES DROITS HUMAINS ET DE LA PROMOTION CIVIQUE

Le Conseil a examiné un projet de loi portant création, composition, organisation et fonctionnement des pôles judiciaires spécialisés dans la répression des infractions économiques et financières.

Ce projet de loi vise à doter les tribunaux de grande instance de Ouaga I et de Bobo-Dioulasso d'un pôle judiciaire spécialisé pour le traitement diligent et efficace des infractions économiques et financières.

Le Conseil a marqué son accord pour la transmission du projet de loi à l'Assemblée nationale.

I.2. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ECONOMIE, DES FINANCES ET DU DEVELOPPEMENT

Le Conseil a adopté un rapport relatif aux résultats de l'appel d'offres ouvert national N°2015-01/CO/SG/DEPI/CEGEPCO du 19 juin 2015 relatif aux travaux de construction et de réhabilitation des centres de collecte et de tri et travaux connexes du Sous-Projet d'assainissement des quartiers périphériques de Ouagadougou (SPAQPO).

Le Conseil a marqué son accord pour la signature du contrat avec le Groupement ENTREPRISE DE L'AVENIR/SOGEI pour un montant de un milliard neuf cent vingt-deux millions neuf cent trois mille quatre cent cinquante-huit (1 922 903 458) francs CFA TTC, avec un délai d'exécution de dix (10) mois, hors hivernage.

Le financement est assuré par le Don FAD N°2100 155 025 919 et le budget de l'Etat.

I.3. AU TITRE DU MINISTERE DE L'EAU ET DE L'ASSAINISSEMENT

Le Conseil a adopté un rapport relatif à la situation des programmes de réalisation d'ouvrages d'Approvisionnement en eau potable (AEP) et d'assainissement des eaux usées et excréta en 2016.

La situation fait ressortir un taux d'accès à l'eau potable de 87% en milieu urbain et de 64% en milieu rural. Les taux d'accès à l'assainissement des eaux usées et excréta sont de 32% en milieu urbain et de 9% en milieu rural.

Les besoins journaliers de la ville de Ouagadougou en eau potable sont de 183 000 m3/jour contre une production de 136 000 m3/jour, soit un déficit 47 000 m3/jour.

Le Conseil a instruit les ministres en charge du dossier de prendre des dispositions nécessaires pour la mise en place du programme d'urgence 2016-2017, en vue de résorber le déficit des ressources en eau disponibles et d'améliorer significativement l'accès à l'eau potable et à l'assainissement.

I.3. AU TITRE DU MINISTERE DE LA CULTURE, DES ARTS ET DU TOURISME

Le Conseil a adopté un rapport relatif à l'organisation de la 18ème édition de la Semaine Nationale de la Culture « SNC Bobo 2016 ».

Cette 18ème édition se tiendra du 26 mars au 02 avril 2016 à Bobo-Dioulasso, sous le thème « Culture et cohésion nationale ».

Le Conseil a instruit les ministres en charge du dossier de prendre les dispositions idoines pour une organisation réussie de cette édition de la SNC.

COMMUNICATIONS ORALES

II.1. Le Secrétaire général du gouvernement et du Conseil des ministres a fait au Conseil le bilan de la participation au 26ème Sommet des Chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union Africaine, de Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso.

Cette session, tenue à Addis-Abeba en Ethiopie, du 30 au 31 janvier 2016 était placée sous le thème : « 2016 : Année africaine des droits de l'homme avec un accent particulier sur les droits de la femme ».

Le Président du Faso et ses pairs ont échangé sur la promotion des droits de l'homme et sur la sécurité.

En marge de ce Sommet, le Président du Faso a pris part aux Sommets des Chefs d'Etat du G5 Sahel et des pays membres de la SMART Africa.

Au cours de son séjour, Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE a échangé avec les burkinabè vivant en Ethiopie sur sa vision et sa stratégie de développement du pays, la lutte contre le chômage des jeunes et des femmes et les problèmes de sécurité.

II.2. Le ministre de la Femme, de la solidarité nationale et de la famille a fait au Conseil une communication relative à la célébration de la Journée internationale de la femme le 8 mars 2016.

Le Conseil réitère son invite au port du Faso Dan Fani lors des festivités marquant la Journée internationale de la femme au Burkina Faso, afin de valoriser la production locale et la transformation du coton par les acteurs de la filière, notamment les tisseuses.

III. NOMINATIONS

III.1. NOMINATIONS DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES

AU TITRE DE LA PRESIDENCE DU FASO

Monsieur Koudougou Seydou ZAGRE, Mle 29 267 C, Ministre plénipotentiaire, 2ème classe, 7èmeéchelon, est nommé Directeur de cabinet ;
Monsieur Moussa D. MINOUGOU, est nommé Commissaire à la Commission électorale nationale indépendante (CENI), au titre des autorités coutumières, en remplacement de Bertrand COLOGO, décédé.
AU TITRE DU PREMIER MINISTERE

Monsieur Mamadou SEREME, Cadre de banque, est nommé Directeur de cabinet ;
Monsieur Bamory OUATTARA, Mle 33 316 L, Administrateur des Services financiers, 1ère Classe, 12èmeéchelon, est nommé Secrétaire général ;
Monsieur Jérôme COMPAORE, Mle 74 214 G, Chercheur, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Conseiller spécial.
AU TITRE DU MINISTERE DE L'ADMINISTRATION TERRITORIALE, DE LA DECENTRALISATION ET DE LA SECURITE INTERIEURE

Monsieur Antoine ATIOU, Mle 23 533 W, Administrateur civil, 1ère classe, 12ème échelon, est nommé Gouverneur de la Région des Hauts-Bassins ;
Monsieur Atjieguiwé Christian ABO, Mle 98 026 U, Secrétaire administratif, est nommé Préfet du Département de Nasséré, Province du Bam ;
Monsieur Ernest NANA, Mle 83 940 P, Secrétaire administratif, est nommé Préfet du Département de Bondigui, Province de la Bougouriba ;
Madame Delweindé Catherine ILBOUDO/KYENDREBEOGO, Mle 105 278 V, Secrétaire administratif, est nommée Préfet du Département de Siglé, Province du Boulkiemdé ;
Monsieur Issa BONI, Mle 220 571 F, Secrétaire administratif, est nommé Préfet du Département de Kayan, Province du Kénédougou ;
Monsieur Kalifa NEBIE, Mle 247 337 S, Secrétaire administratif, est nommé Préfet du Département de Kompienga, Province de la Kompienga ;
Monsieur Rasmané ZOUNGRANA, Mle 238 018 H, Secrétaire administratif, est nommé Préfet du Département de Kombori, Province de la Kossi ;
Monsieur Bêbê Eric HIEN, Mle 247 302 P, Secrétaire administratif, est nommé Préfet du Département de Comin-Yanga, Province du Koulpélogo ;
Monsieur Daouda NABALOUM, Mle 247 342 H, Secrétaire administratif, est nommé Préfet du Département de Dakoro, Province de la Léraba ;
Monsieur Saïdou KABRE, Mle 73 835 R, Secrétaire administratif, est nommé Préfet du Département de Déou, Province de l'Oudalan ;
Monsieur Binjamin ZALVE, Mle 200 387 X, Secrétaire administratif, est nommé Préfet du Département de Nébielianayou, Province de la Sissili ;
Monsieur Wetongon Karim SANOU, Mle 79 396 S, Secrétaire administratif, est nommé Préfet du Département de Baraboulé, Province du Soum ;
Monsieur Zoumana TRAORE, Mle 229 969 C, Secrétaire administratif, est nommé Préfet du Département de Kain, Province du Yatenga.
AU TITRE DU MINISTERE DE LA JUSTICE, DES DROITS HUMAINS ET DE LA PROMOTION CIVIQUE

Monsieur Hermann YABRE, Mle 226 253 W, Conseiller en gestion des ressources humaines, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Directeur des ressources humaines.
AU TITRE DU MINISTERE DE LA COMMUNICATION ET DES RELATIONS AVEC LE PARLEMENT

Monsieur Lassina SIRIBIE, Mle 25 508 G, Conseiller en Sciences et techniques de l'information et de la communication, 2ème classe, 9ème échelon, est nommé Secrétaire général de la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB).
AU TITRE DU MINISTERE DE L'ENVIRONNEMENT, DE L'ECONOMIE VERTE ET DU CHANGEMENT CLIMATIQUE

Monsieur Managabamba Rasmané OUEDRAOGO, Mle 43 478 E, Conseiller d'administration scolaire et universitaire, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Directeur de cabinet.
Le Ministre de la Communication et

des Relations avec le Parlement,

Porte-parole du gouvernement

Rémis Fulgance DANDJINOU

Déclaration de politique générale de son excellence monsieur Paul kaba Thieba, Premier ministre, chef du gouvernement

$
0
0

Ouagadougou, le 05 février 2016
Monsieur le Président de l'Assemblée Nationale,
Honorables députés,
Mesdames et Messieurs,

Le 29 Novembre 2015, son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE avait rendez-vous avec l'histoire de notre peuple. Ce rendez-vous réussi est dû au fait qu'il incarne plus que tout autre, les aspirations profondes, les vertus et l'espérance de notre peuple.

Sa brillante victoire à l'élection présidentielle est l'expression de la volonté de notre peuple d'écrire une nouvelle page de son histoire, d'accéder au progrès social, à la liberté, à la démocratie et à la bonne gouvernance.
Honorables députés, permettez-moi de vous présenter mes vives félicitations pour la confiance que le peuple burkinabé vous a témoignée en vous élisant au sein de cet auguste assemblée.

Excellence Monsieur le Président de l'Assemblée Nationale, je voudrais vous exprimer mes sincères félicitations pour votre élection à la tête de notre Parlement.
Je suis convaincu que vous serez à la hauteur de cette tâche noble, exaltante mais combien difficile, pour faire jouer au Parlement, dans sa diversité, toutes ses responsabilités afin de répondre aux attentes de notre peuple. Et cela, grâce à votre stature d'homme d'Etat, à votre riche expérience dans la conduite des affaires gouvernementales, à vos qualités de dialogue, à votre sens élevé du devoir et d'écoute, et à votre attachement viscéral à la lutte pour la démocratie et la justice sociale.

Monsieur le Président,
Honorables députés,

Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso, m'a confié la charge de diriger le Gouvernement, conformément aux engagements qu'il a pris devant le peuple burkinabé.

Au moment où j'accède à cette charge, je mesure la gravité de cet engagement car rarement dans l'histoire de notre peuple, un Gouvernement n'a été mandataire de tant d'espérances et d'attentes. C'est pourquoi, conformément aux dispositions de l'article 63 de la Constitution, je me présente devant vous pour engager la responsabilité de mon Gouvernement sur la politique que je compte mettre en œuvre pour réaliser les engagements du Président du Faso et solliciter votre confiance.

Mon Gouvernement prend fonction dans un contexte marqué d'une part, par les dernières attaques terroristes et les tentatives de déstabilisation de notre pays, et d'autre part, par les attentes légitimes de notre peuple et son aspiration au progrès, à la justice, à l'égalité des chances et à la démocratie.

En effet, en ce début d'année 2016, notre pays a été lâchement agressé et endeuillé par plusieurs attaques terroristes et par des tentatives de déstabilisation. Ces agressions qui émanent de forces rétrogrades et nostalgiques d'un passé rejeté par le peuple et révolu à jamais, visent à compromettre les avancées de notre pays dans la voie de la démocratie et du progrès.

C'est pourquoi, la Nation entière réunie le 25 janvier 2016 sur la Place de la Nation, a réaffirmé, par la voix de son Excellence, Monsieur le Président du Faso, sa détermination à ne pas céder au terrorisme et aux tentatives de restauration de l'ordre ancien.

En effet, notre peuple a démontré au cours de l'histoire récente sa ferme volonté de demeurer maître de son destin et de se battre pour sa liberté. Nous avons encore fraîchement en mémoire le sacrifice de nos martyrs des 30 et 31 octobre 2014 ainsi que ceux du 16 septembre 2015, tombés pour la restauration de la liberté et de la démocratie afin que nous puissions asseoir une gouvernance apaisée, porteuse de progrès économique et social.

En mémoire de toutes ces victimes, je vous demande de bien vouloir observer une minute de silence. Je vous remercie.

Je saisis cette opportunité pour présenter les condoléances du Gouvernement aux familles endeuillées, et souhaiter un prompt rétablissement aux blessés.
Je salue la forte mobilisation des pays amis et du peuple burkinabé dans son ensemble, pour dire non à cette barbarie. Je salue et félicite en particulier nos forces de défense et de sécurité qui ont fait preuve de professionnalisme et de patriotisme.
Ce contexte historique induit pour le Gouvernement que je dirige, des exigences particulièrement fortes, d'une part, en termes de lutte contre le terrorisme et les tentatives de déstabilisation et d'autre part, en termes de justice, de progrès économique et social et de lutte contre la corruption.

Monsieur le Président,
Honorables députés,

Plus de cinquante ans après l'accession de notre pays à la souveraineté, les progrès économiques et sociaux restent insuffisants au regard des aspirations légitimes de nos populations et de la jeunesse en particulier, pour l'accès à l'emploi, aux soins de santé, à l'éducation, à l'égalité des chances et à un niveau de vie décent.
En effet, la réalité de notre pays c'est d'abord des populations des villes et des campagnes quotidiennement confrontées à la « vie chère », au chômage des jeunes, aux difficultés d'accès, aux soins médicaux, à une éducation de qualité, à l'eau potable, à l'assainissement et à l'électricité. C'est ensuite la révolte contre, l'impunité des crimes économiques et de sang, la corruption et la mauvaise gouvernance et l'injustice. Outre ces préoccupations, j'ajouterai l'aspiration non moins légitime de notre peuple à exercer pleinement son droit à la citoyenneté.

Honorables députés,

Au titre des performances en termes de développement humain, il vaut de relever que le pays est classé au 183ième rang sur 188 en 2014 selon l'Indice de développement humain (IDH) du PNUD. En outre, plus de 40% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté estiméà 153 530 FCFA par an et par personne. Relativement au nouvel agenda de développement des Nations unies dénommé« Objectifs de développement durable (ODD) », notre pays accuse un retard considérable en matière de santé maternelle et infantile, de protection de l'environnement, d'autonomisation des femmes, et de réduction de l'extrême pauvreté.

La réalité de notre pays c'est également des performances économiques mitigées et des finances publiques dans une situation difficile au regard du profil d'un certain nombre d'indicateurs :
1. le pays présente des signes de fragilité, avec une croissance trop faible pour éradiquer la pauvreté et réduire les inégalités sociales. Le taux de croissance moyen enregistré au cours des dix dernières années (2006-2015) est de 5,5%, alors que le taux de croissance démographique au cours de la même période est ressorti à 3,1% par an. Avec un tel niveau de croissance du PIB, il nous faudra attendre 15 ans pour doubler le revenu par tête des burkinabé ;

2. notre économie souffre d'un important déficit de productivité et de compétitivité lié, à la faible qualification de la main d'œuvre, à la faible disponibilité et au coût élevé des facteurs de production, notamment, ceux de l'énergie et des transports, ainsi que des lourdeurs et autres dysfonctionnements qui entravent l'efficacité de notre Administration ;

3. les marges de manœuvre budgétaires sont très étroites et limitent nos capacités d'investissement, en plus des problèmes de qualité de la dépense publique et du faible niveau de l'épargne intérieure ;

En effet, sur la base des données enregistrées en 2015, les dépenses courantes de l'Etat absorberaient près de 94% des recettes fiscales. Par ailleurs, le déficit budgétaire hors dons ressortirait à 489,2 milliards de FCFA, soit -7,5% du PIB ; y compris les dons, le niveau du déficit est de 163,7 milliards, soit -2,5% du PIB ;
4. l'accroissement démesuré des charges courantes notamment des salaires, dégrade le ratio masse salariale sur recettes fiscales (49% en 2015 contre une norme UEMOA de 35% au maximum). Cette situation pourrait se dégrader davantage en 2016, compte tenu des engagements d'augmentations salariales accordées par le Gouvernement précédent (révision de la loi 13 de 1998, révision du statut des magistrats, des agents de la Douane, des greffiers et des agents de l'ASCE-LC, etc.)
5. selon les statistiques officielles, la dette publique représente près du tiers du PIB pour une norme maximale de 70% selon les critères de l'UEMOA ;
6. plusieurs établissements publics dont les hôpitaux et les universités sont confrontées à des difficultés budgétaires récurrentes qui pèsent gravement sur leur fonctionnement ;
Toutefois, la trajectoire de la dette publique n'est pas soutenable dans la mesure où le déficit budgétaire hors dons ressort à -6,7% du PIB et dons compris à -3,8% du PIB, au-dessus de la norme de 3% convenue dans le programme avec le FMI ;
7. les délais de règlement de la dépense publique se sont sensiblement allongés ce qui traduit l'existence de tensions latentes de trésorerie ;
8. l'accumulation d'arriérés, au titre du paiement de la dette intérieure entrave la contribution des entreprises locales à l'essor économique ;
9. un bilan plus que mitigé du Programme socio -économique d'urgence de la transition.
En effet, avec un budget de 25 milliards de FCFA annoncé, il s'avère à la date d'aujourd'hui que 10 milliards seulement ont pu être mobilisés et décaissés, dégageant ainsi un besoin de financement de 15 milliards à couvrir.
Tel est le tableau de la situation sociale, économique et financière dont hérite mon Gouvernement. Il est aggravé par le contexte national post insurrectionnel où la sécurité devient une priorité.
Le peuple a placé sa confiance en Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE pour répondre à toutes ces préoccupations à travers la mise en œuvre de son projet de société, qui, dois-je le rappeler, constitue la feuille de route de mon Gouvernement.
Cette confiance a été légitimée par une majorité claire à l'Assemblée Nationale autour de la vision et du programme présidentiel. Mon Gouvernement est déterminéà se hisser à la hauteur des responsabilités à lui assignée au regard des aspirations légitimes du peuple, singulièrement de la jeunesse.
Mesdames, Messieurs,
Honorables députés,
Si le projet politique du Président du Faso a rencontré l'adhésion de nos compatriotes et suscité une grande espérance, c'est parce qu'il propose un contrat social de type nouveau, fondé sur une nouvelle éthique de l'exemplarité, de la responsabilité et de la solidarité. Ce nouveau contrat social et les valeurs qu'il porte, nous les partageons tous, j'en suis convaincu, quelles que soient nos divergences politiques.
Pour relever les défis qui se dressent devant nous et bâtir avec le peuple un « Burkina démocratique et prospère », nous devons, comme le Chef de l'Etat l'a relevé dans son discours d'investiture, nous mettre au travail immédiatement et garder à l'esprit que c'est dans un engagement collectif que nous gagnerons ce combat. Cette victoire sera obtenue au prix de nouveaux sacrifices, beaucoup de sueurs, l'engagement au travail, la lutte contre l'incivisme, la corruption et les intérêts égoïstes.
Pour ma part, je puis vous assurer qu'au regard du sacrifice consenti par notre peuple, trois valeurs cardinales guideront l'action gouvernementale au cours des cinq années à venir à savoir :

- le patriotisme,

- l'attachement viscéral à l'éthique et à la probité,

- et le volontarisme pour mettre notre pays sur un sentier de croissance forte, durable et inclusive.
De fait, la vision stratégique du Gouvernement articulée autour des impératifs de bonne gouvernance, de volontarisme économique et de partage équitable des fruits de la croissance prend en charge les priorités fixées par le Président du Faso à travers les trois (03) piliers suivants :

- Premier pilier, la réforme des institutions, la modernisation de l'administration pour plus de justice sociale, de démocratie, de liberté et la lutte contre les inégalités et la corruption ;

- Second pilier, la mise en place d'un modèle de développement centré sur le renforcement du capital humain ;

- Et troisième pilier, la transformation structurelle de l'économie à travers la dynamisation des secteurs porteurs et le renforcement du rôle du secteur privé.

Reformer les institutions, moderniser l'Administration, approfondir la démocratie et la liberté, réduire les inégalités et mettre fin à la corruption.
Mesdames, Messieurs,
Honorables Députés,
S'il me faut donner un sens aux évènements des 30 et 31 octobre 2014, je vous dirais qu'ils signifient le triomphe de la démocratie sur la dictature et celui des institutions sur les hommes. En effet, pour paraphraser le Président des Etats Unis, notre pays a plus besoin d'institutions fortes et stables que d'hommes forts, pour consolider la démocratie afin de répondre au mieux aux aspirations de nos vaillantes populations.
C'est dans cette optique que le Gouvernement enclenchera un processus inclusif et participatif en vue de l'écriture d'une nouvelle Constitution consacrant l'avènement de la cinquième république qui inaugurera une nouvelle ère dans la conduite des affaires publiques.
Mesdames, Messieurs,
Honorables Députés,
Dans la construction d'un Etat de droit, la justice constitue un pilier fondamental. Au regard de l'ampleur et de la complexité des problèmes de la justice burkinabé, l'action gouvernementale consistera à faire de la justice, une institution impartiale et performante au service du peuple. Pour ce faire, quatre priorités guideront notre action :
- la lutte contre la corruption,

- le respect de l'égalité des citoyens devant la loi,

- l'efficacité de l'institution judiciaire,

- et le rapprochement de la justice du justiciable.
Le Gouvernement veillera à la mise en œuvre des conclusions du Pacte national pour le renouveau de la justice, à la relecture du code pénal, du code de procédure pénal et de la loi relative au statut de la magistrature.
Par ailleurs, l'indépendance de la justice sera scrupuleusement respectée dans le cadre de la recherche de la vérité sur les crimes politiques qui ont jalonné l'histoire de notre pays, notamment les victimes de l'insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 ainsi que celles du coup d'état manqué du 16 septembre 2015.
Mesdames, Messieurs,
Honorables Députés,
Outre l'émergence brutale du phénomène terroriste et des tentatives de déstabilisation, la sécurité intérieure de notre pays est menacée par la recrudescence du grand banditisme qui freine le développement de l'activitééconomique. Ces fléaux nous interpellent sur la nécessité de rester permanemment en éveil et de renforcer les capacités de nos services de sécurité.
Dans ce sens, le Gouvernement organisera des Assises nationales sur la sécurité en vue de formuler une politique et une stratégie nationale de sécurité intérieure reposant sur l'adhésion des populations et l'étroite collaboration des pays de la sous-région.
Tout en poursuivant les réformes nécessaires pour garantir le caractère républicain de nos Forces de défense et de sécurité, le Gouvernement entend renforcer significativement leurs capacités opérationnelles afin qu'elles puissent assurer avec efficacité, la défense de l'intégrité du territoire national et qu'elles participent activement aux actions de développement. A ce titre, le gouvernement annoncera une Loi de programmation militaire sur la durée du quinquennat en vue de doter nos forces de défense et de sécurité des moyens appropriés pour assurer l'intégrité territoriale et la sécurité des biens et des personnes.
Mesdames, Messieurs,
Honorables députés,
Dans le cadre de la promotion du dialogue et de la réconciliation nationale, le Gouvernement s'activera pour la mise en œuvre des recommandations de la Commission de la Réconciliation Nationale et des Réformes (CRNR).
L'installation du Haut Conseil de la Réconciliation et de l'Unité Nationale intervenue le 15 janvier dernier annonce l'opérationnalisation des chantiers du dialogue et de la réconciliation qui va permettre d'apaiser les cœurs, sous le triptyque vérité, justice et réconciliation.
Le Gouvernement entend instaurer un dialogue franc, direct et constructif avec tous les acteurs sur les questions d'importance concernant la vie de la Nation, autour du contrat social de type nouveau proposé par le Chef de l'Etat dans son programme quinquennal. L'implication des diverses composantes de notre société sera sollicitée, à travers des cadres de dialogue appropriés, pour trouver les solutions idoines aux problèmes de déficit de démocratie, de mal-gouvernance et de corruption généralisée, d'impunité et d'incivisme, etc., qui minent la société burkinabé.
Dans le cadre de ce dialogue, je prends l'engagement devant la Représentation Nationale de créer un cadre de concertation et de dialogue permanent avec les syndicats et autres partenaires sociaux.
L'objectif de ce dialogue est d'entendre les préoccupations des travailleurs, et d'expliquer clairement aux représentants des travailleurs, la politique mise en œuvre dans l'intérêt général et les limites de l'Etat, notamment en matière financière.
Le Gouvernement entend engager une relecture inclusive des différents textes nationaux encadrant le travail et les conditions de son exercice, afin de promouvoir le travail décent et de revaloriser le statut du travailleur burkinabé.
Mesdames, Messieurs,
Honorables Députés,
Sur le plan de la gouvernance administrative, notre objectif est de créer les conditions d'une meilleure coordination du développement. L'efficacité de l'action gouvernementale se conjugue avec une administration qui garantit la justice sociale pour tous. Mettre les Hommes qu'il faut à la place qu'il faut, c'est l'orientation que Son Excellence Monsieur le Président du Faso entend donner dans la conduite des affaires de l'Etat.
C'est pourquoi, l'institutionnalisation de la culture du résultat et de l'obligation de rendre compte sera un des principes fondateurs de mon Gouvernement.
En matière de lutte contre la fraude et la corruption dans l'administration, mon Gouvernement appliquera le principe de la « tolérance zéro » et rendra effective, la déclaration de patrimoine des responsables administratifs. En outre, les dispositions seront prises pour :
- assurer la formation adéquate des magistrats ;

- mettre en place des pôles judiciaires spécialisés dans la répression des infractions économiques et financières ;

- améliorer le dispositif législatif relatif à la lutte contre la corruption et la fraude ;

- renforcer les capacités de l'Autorité Supérieure de Contrôle de l'Etat et de la Lutte contre la Corruption ;

- et veiller à ce que l'exemplarité au niveau du Gouvernement et de la haute administration soit de mise. A ce titre, les membres du Gouvernement seront astreints à un code d'éthique et de déontologie.
Des audits ont déjàété entamés dans les Institutions, les Ministères, les Sociétés d'Etat, les Fonds nationaux et les projets et programmes de développement. Les recommandations issues de ces audits seront immédiatement mises en œuvre. En particulier, les Conseils de discipline dans les Ministères seront réactivés de manière à prendre les mesures conservatoires dans l'attente des décisions judiciaires.
Honorables Députés,
L'amélioration de l'offre de services publics de base aux populations est un impératif qui nécessite une réponse forte tant au niveau de l'Etat central que des Collectivités territoriales. Aussi, le Gouvernement s'attèlera-t-il au renforcement de la déconcentration et de la décentralisation pour accélérer et mieux accompagner le développement à la base.
Dans le souci de rationaliser le déploiement des services administratifs déconcentrés pour les rendre plus efficaces et plus accessibles, le Gouvernement entamera la relecture des textes sur le découpage du territoire national.
La décentralisation sera accélérée à travers un transfert conséquent des compétences et des ressources vers les collectivités territoriales. Pour éviter les disparités régionales, le Gouvernement mettra en place un programme d'urgence pour le financement des services sociaux de base dans les communes rurales à faibles potentialités financières. Par ailleurs, il sera procédéà un réaménagement du dispositif de financement de la décentralisation et à la relecture des textes portant sur la maîtrise d'ouvrage locale et les marchés publics au niveau des collectivités territoriales.
Mesdames, Messieurs,
Honorables Députés,
Aucun développement ne saurait être envisagé sans une gouvernance économique et financière efficace.
Conscient du rôle de la planification dans la conduite des politiques publiques, le Gouvernement a entamé l'élaboration du Plan National de Développement Economique et Social (PNDES) qui sera désormais le référentiel de développement de notre pays et le cadre fédérateur des interventions de nos partenaires au développement.
Dans le but d'assurer un développement harmonieux du territoire national, les grandes problématiques de l'aménagement du territoire seront actualisées pour tenir compte des défis actuels et futurs notamment la réduction des disparités inter et intra régionales, la promotion des pôles de développement sur la base des potentialités de nos régions et le renforcement des infrastructures économiques ainsi que le désenclavement du territoire national.
L'objectif du Gouvernement en matière de politique budgétaire est de mobiliser suffisamment de ressources propres pour couvrir le fonctionnement de l'Etat et dégager une épargne conséquente pour les investissements publics et sociaux. A cet effet, des mesures de réduction du train de vie de l'Etat seront immédiatement mises en œuvre. La rationalisation des dépenses sera systématique de manière à orienter l'effort budgétaire sur les priorités gouvernementales. Parallèlement, des réformes seront engagées en vue d'optimiser le recouvrement des recettes douanières et fiscales.
Honorables Députés, en complément aux ressources propres, le Gouvernement mettra en œuvre une politique de mobilisation de financements extérieurs tant sur les marchés financiers qu'auprès de nos partenaires bilatéraux et multilatéraux.
Dans cette optique, mon Gouvernement entreprendra des mesures de dynamisation des administrations fiscales et douanières, et une réforme en profondeur des systèmes fiscaux et douaniers afin de simplifier, rationaliser et élargir l'assiette des impôts, et assurer une plus juste répartition de l'effort fiscal.
Au titre de l'optimisation des recettes douanières, les mesures suivantes seront mises en œuvre :
- résorber les trafics d'influence dans les régies financières ;

- rationaliser les exonérations douanières et améliorer leur gestion ;

- engager des discussions avec les autorités togolaises en vue d'une meilleure gestion et à défaut de la fermeture des entrepôts ouverts à la frontière qui alimente la fraude ;

- envisager la signature d'une convention sur le transit avec les autorités togolaises au sujet de l'interconnexion des systèmes informatiques douaniers des deux pays ;

- accentuer le contrôle de l'espèce tarifaire, de l'origine, de la valeur, du volume ou du poids pour certains produits soumis à une taxation spécifique ;

- consolider la gestion du système automatisé de dédouanement des marchandises ;

- assurer une meilleure gestion des opérations de transit.

S'agissant des mesures spécifiques à l'optimisation des recettes fiscales, mon gouvernement étudiera les conditions de mise en œuvre des mesures ci -après :
- l'élargissement continu de l'assiette, notamment l'amélioration de la fiscalisation du secteur informel ;

- la réduction et la rationalisation des exonérations fiscales (TVA et impôts sur le revenu) ;

- l'institution d'un impôt foncier rentable par la constitution d'un fichier fiable des propriétaires et la valorisation de l'assiette fiscale des revenus fonciers ;

- l'informatisation des services fiscaux pour accroître significativement la productivité des services opérationnels et lutter contre la fraude fiscale ;

- la mise en place d'une plate -forme d'échange d'informations entre la Direction Générale des impôts et la Direction Générale des Douanes.
Dans le cadre de la rationalisation des dépenses publiques, le Gouvernement veillera à la prise de mesures de réduction du train de vie de l'Etat et d'amélioration de l'efficacité des services publics. Il va s'agir entre autres :
- de créer les pôles judiciaires spécialisés dans la répression des infractions économiques et financières ;

- de rationaliser les dépenses de fonctionnement, notamment l'eau et l'électricité ;

- de réaliser un audit sur l'exécution des dépenses de crédit TVA (108 milliards) ;

- de renforcer les dispositifs d'économie énergétique dans les services et espace publics ;

- de réaliser un audit des Etablissements publics de l'Etat et des dépenses de transferts courants (ex des CHR, des universités, etc.) ;

- d'assainir le parc automobile de l'Etat ;

- d'assainir la gestion des baux administratifs ;

- et d'optimiser la gestion du patrimoine immobilier de l'Etat.
Comme indiqué précédemment, le budget de l'Etat sera orienté vers les priorités de développement à travers la généralisation de la démarche budget-programme.
Le Gouvernement réformera les cadres juridiques et institutionnels des marchés publics et du partenariat public-privé en vue de les simplifier et de renforcer l'efficacité et l'efficience de l'action administrative. Cela permettra d'assurer un bon niveau d'absorption des ressources mobilisées auprès des partenaires techniques et financiers, de soutenir l'investissement public et d'améliorer l'offre de services sociaux de base.
Honorables députés,
La réalité de notre tissu économique, c'est un environnement des affaires caractérisé par un déficit d'attractivité, de compétitivité et entravé par une faible disponibilité de financements adaptés pour les activités de production.
Pour améliorer le climat des affaires, mesuré notamment à travers les indicateurs « Doing Business Better », le Gouvernement entamera les réformes nécessaires pour créer un environnement propice au développement du secteur privé et faciliter l'intégration des entreprises aux marchés intérieur et extérieur. Ces mesures viseront à aligner le climat des affaires du Burkina sur les bonnes pratiques internationales de manière à ce que notre pays figure dans le « Top 10 » du classement africain. Ces mesures consisteront :
- en matière de création d'entreprise, à offrir des procédures en ligne et à supprimer l'exigence du capital minimum ;
- s'agissant de l'obtention des permis de construire, à mettre en place un ensemble cohérent de règles régissant le secteur du bâtiment et à délivrer les autorisations en fonction des risques ;
- au sujet du raccordement au réseau électrique, à simplifier les procédures et à réduire les coûts de connexion ;
- au titre du transfert de propriété, à mettre en place des bases de données électroniques sur les hypothèques et les titres fonciers accessibles en ligne. Les frais relatifs aux transferts de propriétés seront fixes et réduits ;
- en ce qui concerne l'obtention du crédit, à mettre rapidement en place le Bureau d'Information sur le Crédit ou Credit Bureau ;
- Un accent particulier sera accordéà l'informatisation du Registre du Commerce et du Crédit Mobilier (RCCM) ainsi qu'à la facilitation de la réalisation des sûretés par les créanciers.
Mettre en place un nouveau modèle de développement centré sur le renforcement du capital humain.
Monsieur le Président,
Honorables députés,
L'expérience historique des pays émergents montre que le développement du capital humain est le principal déterminant pour assurer une croissance économique soutenue et élever durablement le revenu par tête d'habitant.
C'est pourquoi, conformément à cette vision du Président du Faso, son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, le développement du capital humain sera au cœur de la politique de mon Gouvernement.
Honorables députés,
Sur la base de cette vision, le Gouvernement entreprendra les politiques idoines tant en matière d'éducation et de formation que de santé publique.
S'agissant de la santé publique, les actions prioritaires suivantes seront mises en œuvre :
- la normalisation de 361 Centres de Santé et de Promotion Sociale (dont 61 en 2016), de 33 Centres Médicaux avec Antenne chirurgicale (15 en 2016), de 2 Centres Hospitaliers Régionaux en 2016 et la poursuite de la transformation des CSPS des chefs-lieux de communes rurales en Centres Médicaux (37 entre 2016 et 2017) ;

- la construction de 240 nouveaux CSPS dont 40 en 2016 et celle de 11 nouveaux CMA dont 2 en 2016 ;

- la transformation progressive des CHR en Centre Hospitaliers Universitaires, en commençant par Ouahigouya en 2016 ;

- la poursuite de l'opérationnalisation du système national d'assurance maladie universelle ;

- le renforcement de la qualité des services par la promotion de la formation continue, les spécialisations et l'amélioration du plateau technique. Un programme spécifique de formation de spécialistes permettra de doter les CHR et les CHU en spécialistes ;

- la dotation des formations sanitaires en ambulances, 300 pour le quinquennat dont 60 en 2016, pour améliorer la qualité des évacuations des patients vers les formations sanitaires ;

- les moyens motorisés seront renforcés par l'acquisition de 1600 ambulances tricycles dont 320 en 2016 ;

- l'amélioration de l'accessibilité et de l'utilisation des services de santé par la réduction du rayon moyen d'action ;

- la gratuité des actes se rapportant à la santé de la mère (paludisme, consultation prénatale, accouchement, césarienne, etc.), de l'enfant de 0 à 5 ans (paludisme, diarrhées, infections respiratoires aigües) et des personnes âgées indigentes ;

- la gratuité du dépistage des cancers féminins ;

- la gratuité des soins d'urgence notamment les premiers examens de diagnostic ;

- la promotion de la planification familiale par la sensibilisation à l'espacement des naissances et l'utilisation des moyens de contraception ;

- le renforcement des actions en faveur de la prévention des maladies et de la promotion de la santé, à travers la règlementation sur la production, la commercialisation et la consommation de produits dangereux pour la santé ainsi que le renforcement des mesures de sécurité routière.
Outre ces mesures, le Gouvernement engagera une profonde réforme du système hospitalier et développera une stratégie pour fidéliser les agents de santé dans les hôpitaux publics.

Monsieur le Président,
Honorables Députés,
Avec une population estimée à 19 millions d'habitants le Burkina Faso dispose d'un potentiel humain considérable mais dont la capacité productive est limitée par la faiblesse du niveau d'instruction et l'inefficacité de notre système éducatif. La croissance de notre économie est dramatiquement contrainte par l'insuffisance des capacités dans tous les cœurs de métiers.
Dans le but de briser cette contrainte majeure et permettre l'augmentation substantielle de la productivité et de la compétitivité de l'économie, l'éducation nationale, notamment l'enseignement supérieur, la formation technique et professionnelle ainsi que l'alphabétisation seront au cœur de la politique de mon Gouvernement.
La priorité accordée à l'éducation nationale répond également à une exigence de justice sociale et de lutte contre les inégalités, car l'école doit permettre la promotion de tous quel que soit l'origine sociale.
Pour atteindre cet objectif, le Gouvernement établira progressivement la gratuité de l'enseignement jusqu'à l'âge de 16 ans, tout en veillant à atteindre rapidement un taux d'achèvement de 100% pour le cycle primaire et post primaire.
Un accroissement conséquent des effectifs du personnel enseignant permettra de porter le ratio élèves/maître à un maximum de 50 élèves pour un enseignant. Au vue des difficultés rencontrées, l'on ne saurait occulter la nécessité d'une réflexion profonde sur le continuum.
Pour garantir l'accès à une éducation de qualitéà tous, conformément à l'engagement pris par le Président du Faso, il sera procédéà la normalisation de toutes les écoles sous paillotes et des écoles à trois classes.
Dès l'année 2016, sur un total de 800 écoles sous paillottes, 160 seront normalisées ; grâce à l'effet conjugué des efforts de l'Etat complétés par l'investissement humain des populations et l'utilisation des matériaux locaux.

Par ailleurs, mon Gouvernement s'engage à construire au cours du quinquennat :
- 310 nouveaux collèges du post primaire ;

- 45 centres de formation technique et professionnelle ;

- 20 lycées professionnels ;

- 286 nouveaux lycées ;

- et 13 lycées scientifiques dans les différents chefs-lieux de régions.
Dans le but d'améliorer les conditions de vie et d'études des élèves, des cantines scolaires seront créées.
Monsieur le Président,
Honorables Députés,
Notre économie souffre cruellement de l'insuffisance de main d'œuvre qualifiée dans tous les corps de métier. C'est pourquoi, mon Gouvernement mettra en œuvre une politique cohérente de formation technique et professionnelle articulée autour des besoins du marché du travail.
Cette politique sera articulée autour de trois axes.
Le premier porte sur la poursuite de la politique de construction de 13 lycées techniques régionaux en vue de former les techniciens adaptés aux besoins de l'économie locale. Les élèves de ces lycées techniques ont également vocation à intégrer les cycles d'ingénieurs au niveau de l'enseignement supérieur technique et scientifique.
Le second axe de développement de l'enseignement technique et professionnel s'appuiera sur le cycle secondaire général. A cet égard, au terme du post primaire les élèves auront la possibilité d'être orientés, soit vers le les lycées professionnels pour y acquérir un diplôme de technicien, soit vers les lycées techniques pour préparer le baccalauréat technique ou le bac professionnel, soit vers les lycées scientifiques.
Le troisième axe de la formation technique et professionnelle sera dispensé au sein des Centres de Formation Professionnelle qualifiants.
Ces centres auront la possibilité de recruter et former des ouvriers spécialisés sur les différents corps de métiers dès l'achèvement du cycle primaire.
A cet égard, la coopération sera intensifiée avec les pays partenaires tels que Taïwan et l'Autriche en vue de parvenir à un maillage du territoire national. Les filières de formation seront élargies pour couvrir les domaines de l'agriculture, l'élevage, la boulangerie et pâtisserie, la mécanique, la menuiserie, etc.
Monsieur le Président,
Honorables Députés,
L'enseignement supérieur public est en crise au Burkina Faso.
Cette crise se manifeste par les retards accumulés au niveau des années académiques, les grèves récurrentes des étudiants et des enseignants ainsi que les tensions permanentes sur les campus. Cet état de fait est la conséquence notamment de l'insuffisance des infrastructures pédagogiques et celle des œuvres universitaires (amphithéâtres, cités, restaurants, couverture sanitaire, transport, etc.), du manque de ressources humaines et financières, de l'inadaptation des programmes et enfin, du nombre élevé d'étudiants diplômés sans emplois.
Au regard de cette situation inacceptable, mon Gouvernement s'engage à réhabiliter et à transformer les Universités publiques jusqu'ici quasi délaissées pour en faire des centres d'excellence, des pépinières d'élites et de cadres dont les compétences sont adaptées aux besoins de l'économie et de la recherche scientifique.
Pour ce faire, dans le but de pallier à court terme l'insuffisance des capacités d'accueil, le Gouvernement créera dès 2016, une université virtuelle et mettra en place 13 espaces numériques ouverts qui y seront connectés, grâce à la technologie de l'internet à haut débit.
Par ailleurs, le Gouvernement subventionnera à concurrence de 40% l'acquisition du premier ordinateur pour les étudiants du cycle Licence.
Enfin, au cours du quinquennat le Gouvernement construira :
- 26 amphithéâtres de 500 places dont 10 en 2016 ;

- 46 bâtiments pédagogiques dont 12 en 2016 ;

- 24 laboratoires dont 5 en 2016 ;

- 7 bibliothèques de 1000 places dont 2 en 2016 ;

- 1 bibliothèque virtuelle ;

- et 6 cités universitaires de 4000 lits dont 2 en 2016.
Il s'y ajoute que les écoles professionnelles (ENAM, ENAREF, ENSP, etc.) seront rattachées aux Universités.
Quant à l'Université de Ouaga 2 sise à Gonsé, les travaux de construction seront accélérés et finalisés en 2016, à la faveur du règlement du contentieux foncier qui en entrave l'évolution.
Monsieur le Président,
Honorables Députés,
La recherche scientifique qui est un important levier de développement dans les pays modernes, contribue pourtant faiblement au développement du Burkina du fait entre autres de la faible valorisation de ses résultats et de l'insuffisance de ressources. Des moyens conséquents seront affectés à la recherche pour soutenir les travaux des chercheurs et assurer une large diffusion des technologies disponibles en mettant l'accent sur le renforcement des infrastructures, des équipements techniques et des ressources humaines.
La création de technopôles viendra assurer une meilleure intégration entre l'enseignement supérieur et la recherche/développement dont les résultats seront valorisés par des entreprises localisées sur le même site. Ces technopôles seront centrés sur les domaines du médicament, de l'agro-industrie et de l'industrie agro-alimentaire, de l'industrie textile, des produits carnés, des produits de la pêche et de l'industrie des équipements solaires.

Monsieur le Président,
Honorables députés,
Pour réduire le chômage des jeunes diplômés, le Gouvernement lancera incessamment un vaste recrutement au profit des jeunes détenteurs d'un diplôme supérieur au Baccalauréat.
Ceux qui auront été sélectionnés suivront une formation pédagogique de 6 mois au terme de laquelle ils recevront une affectation en qualité d'enseignants du secondaire ou du primaire.
Par ailleurs, mon Gouvernement apportera un appui aux communes pour le recrutement dès 2016, de 2 agents communautaires de santé dans chacun des 8 000 villages du pays, ce qui aboutira à la création directe de 16 000 emplois en milieu rural.
Enfin, il sera mis en place un programme destinéà favoriser l'occupation permanente des jeunes du monde rural, à travers les productions céréalières et maraîchères alternées, auxquelles sera associé l'élevage soutenu par les sous-produits céréaliers et maraîchers.
Monsieur le Président,
Honorables Députés,
Le Burkina Faso, terre des hommes intègres est aussi une terre de solidarité. Par conséquent, le Gouvernement veillera à ce qu'aucun burkinabé ne soit exclu dans la répartition des fruits du développement et du progrès.
Le renforcement de la solidarité nationale exige la mise place d'une stratégie cohérente en matière d'inclusion pour assurer la pleine satisfaction des besoins essentiels des populations, en garantissant notamment leur accès universel aux services sociaux de base et en venant en aide aux groupes vulnérables et aux groupes sociaux spécifiques.
A cet effet, mon Gouvernement s'engage à répertorier et à tenir un registre des personnes vulnérables, et àétendre la protection sociale aux acteurs du monde rural et de l'économie informelle. Des mécanismes de protection sociale contributifs adaptés aux personnes à revenus faibles et/ou instables seront mis en place.
Le Gouvernement s'attèlera à la création de structures d'accueil, d'accompagnement et de suivi pour les enfants et adultes en difficultés. En outre, des mesures seront prises pour assurer :
- l'amélioration de l'accès des personnes porteuses de handicap aux services sociaux tels que la santé, l'éducation, la formation professionnelle et le transport ;

- l'aménagement de passerelles d'accès dédiées aux personnes à mobilité réduite, dans les espaces et les bâtiments publics ;

- l'amélioration de l'accès des personnes âgées aux services de santé spécifiques à leurs besoins ;

- et la création de deux centres gériatriques à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso.
Monsieur le Président,
Honorables Députés,
Les femmes représentent plus de la moitié de la population de notre pays et aucun développement n'est envisageable sans leur pleine implication dans les activités productives. C'est pourquoi, mon Gouvernement entend apporter à cette importante composante de notre société, tous les appuis nécessaires à son épanouissement tant sur le plan économique et social que du point de vue du respect de ses droits fondamentaux.
Des mesures seront prises pour faire appliquer les textes luttant contre les violences faites aux femmes et contre les discriminations dont elles sont victimes.
A cet effet, il sera procédé dès cette année, à l'inventaire et à l'évaluation de tous les textes ou mécanismes existants en faveur des femmes en vue de leur application effective.
Mon Gouvernement veillera particulièrement à garantir la participation de la femme aux instances de prise de décision. C'est ce signal que j'ai déjà donnéà travers la formation de l'équipe gouvernementale dans laquelle les femmes représentent 24,13% des ministres (soit 7 femmes ministres sur 29) contre 16% dans le précédent Gouvernement.
Dans le cadre de la lutte contre l'exploitation de la jeune fille sous toutes ses formes, les actions majeures suivantes seront mises en œuvre :
• la réinsertion des jeunes filles déscolarisées et non scolarisées dans des structures de formation professionnelle avec des mesures d'accompagnement pour leur installation effective ;

• la répression des cas de maltraitance et d'esclavage de jeunes filles qui constituent une violation des droits de l'Homme ;

• la réduction du taux de grossesses précoces en milieu scolaire à travers la sensibilisation et la révision des curricula d'enseignement en milieu scolaire, par l'intégration des modules sur la santé sexuelle et reproductive.
L'autonomisation économique des femmes sera renforcée, en facilitant leur accès aux crédits et aux technologies, et en veillant à ce qu'elles soient prioritaires dans l'attribution des terres nouvellement aménagées par l'Etat. A ce propos, conformément à l'engagement pris par le Président du Faso, mon Gouvernement veillera à ce que 25 à 30% de ces terres soient attribuées aux femmes.
Monsieur le Président,
Honorables Députés,
Les résultats des dernières enquêtes de l'Institut National des Statistiques et de la Démographie (INSD) indiquent qu'une bonne proportion de la population, plus de 40% vit en dessous du seuil national de pauvreté. Ce niveau de pauvreté est coupléà une inégalité d'accès aux services sociaux de base et aux opportunités diverses.
Les défis de la réduction de la pauvreté et des inégalités, commandent des mesures fortes et urgentes de la part de mon Gouvernement.
Oui, notre responsabilité, c'est de convaincre chaque Burkinabè que la Nation ne l'a pas abandonné.
Par conséquent, le Gouvernement, sous l'impulsion du Président du Faso, œuvrera pour un développement harmonieux du Burkina Faso, basé sur une transformation structurelle de l'économie avec une croissance inclusive, tout en réduisant profondément les inégalités sociales et la pauvreté rurale et urbaine à travers notamment :
- la mise en œuvre d'une politique de redistribution basée sur la réalisation d'infrastructures sociales accessibles à tous et en particulier aux plus démunis ;
- la mise en place, sous la responsabilité des collectivités territoriales, de dispositifs d'accompagnement et d'insertion des enfants et des jeunes en difficultés, notamment dans les grands centres urbains.
Dans le cadre de la recherche de la justice sociale et de l'équité dans le partage des fruits de la croissance, le Gouvernement ne se dérobera pas à son devoir de régulateur des marchés et des prix.
D'ores et déjà, je puis vous assurer qu'il sera mis fin à tous les monopoles officiels ou de fait qui faussent le libre jeu de la concurrence et aggravent la « vie chère » pour les populations.
Il sera créé des centrales d'achat et des Groupements d'Intérêt Economiques (GIE) dans le secteur de la grande distribution, afin de mutualiser les moyens par des commandes groupées, pour réduire le prix de revient des importateurs grossistes, et par ricochet les prix de vente au consommateur.
Le dispositif de contrôle des prix et de la qualité des produits sera renforcé pour limiter la spéculation sur le marché des denrées de grande consommation dans nos villes et nos campagnes.
Monsieur le Président,
Honorables Députés,
Le développement des services de fourniture d'eau potable et d'assainissement exerce un effet positif sur les conditions de santé de la population.
En effet, un bon accès à l'eau potable et à un cadre de vie sain, éloignera les populations de nombreuses maladies qui entravent leurs capacités de production.
En matière d'accès à l'eau potable, l'objectif visé par mon Gouvernement est la réalisation de la vision « zéro corvée d'eau » définie par Son Excellence, Monsieur le Président du Faso.
La réalisation de cette vision garantira l'accès universel à l'eau potable, tout en portant le taux d'accès à l'assainissement à 80% de la population urbaine et à 50% de la population rurale en 2020.
Parmi les initiatives et actions fortes qui seront engagées à cet effet, figurent :
- la construction de réseaux supplémentaires d'adduction d'eau potable et la réalisation de nouveaux branchements au profit des usagers ;
- la réalisation et la réhabilitation de forages en milieu rural et semi-urbain ;
- la réalisation et la réhabilitation d'Adduction d'Eau Potable (AEP) et d'Adduction d'Eau Potable Simplifiée (AEPS) pour équiper tous les chefs-lieux de communes rurales ;
- le réaménagement du « forage Christine » et son exploitation dans une vision intégrant les différents usages de l'eau dans la région, à savoir adduction d'eau potable, élevage, etc.
En 2016 déjà, il est prévu dans le cadre de l'atteinte des objectifs, les réalisations ci-après :
En milieu urbain :
• 91 forages neufs,

• 214 km de réseau AEP,

• 27 069 branchements particuliers,

• et 450 réservoirs.
Et en milieu rural et semi-urbain :
• 1 222 forages neufs,

• 397 forages réhabilités,

• 8 puits modernes,

• 39 AEPS neuves,

• et 17 AEPS réhabilitées.
Pour la promotion de l'assainissement, il sera procédéà la mise en place dans les principales villes du pays, des réseaux de drainage et de traitement des eaux usées. En outre, des dispositions seront prises pour promouvoir et faciliter la construction de latrines familiales et publiques.
Le Gouvernement entamera et encouragera par des incitations en 2016 la construction de 35 864 latrines en milieu rural, dont :
- 300 latrines dans les écoles,

- 38 latrines destinées aux centres de santé,

- 82 latrines publiques,

- et 35 444 latrines familiales.

Dans le même esprit, en ce qui concerne le milieu urbain, les prévisions pour 2016 portent sur la construction de 15 343 latrines, dont :
• 125 latrine scolaires,

• 218 latrines publiques,

• et 15 000 latrines familiales.
Les réalisations ci-dessus citées devraient permettre une progression globale des taux d'accès de 2% pour l'eau potable et de 3,5% pour l'assainissement au titre de l'année 2016.

Monsieur le Président,
Honorables Députés,
Conscient des défis importants à relever dans le domaine de l'urbanisation et de l'habitat, le Gouvernement travaillera à doter chacune de nos villes d'une armature urbaine efficiente, afin que chaque ville puisse prospérer suivant ses potentialités.
A cet effet, nous allons :
- auditer les lotissements litigieux dans les communes ;

- moderniser et opérationnaliser les Schémas d'aménagement et d'urbanisme (SDAU) des centres urbain ;

- intensifier la spécialisation des zones économiques dans les centres urbains.
En ce qui concerne la construction de logements sociaux, le Gouvernement s'attèlera à faire de l'accès au logement un droit effectif en prenant les mesures suivantes :
 la viabilisation effective des sites des logements sociaux déjà construits ;

 la mise en œuvre de mesures incitatives en direction du privé pour réaliser des logements sociaux dans chacune des 45 provinces ;

 l'appui aux promoteurs immobiliers dans la vulgarisation de constructions en matériaux locaux ;

 la promotion à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso de la construction d'Habitats à Loyer Modéré.

 et la création de plans d'épargne/logement en rapport avec les établissements de crédit.
Par ailleurs, le Gouvernement mettra l'accent sur la valorisation du savoir-faire et des compétences locales, l'usage des matériaux locaux et l'optimisation de l'espace à construire à partir des plans d'occupation des sols.

Monsieur le Président,
Honorables Députés,
La pollution, surtout dans nos villes, est devenue un problème préoccupant. Le Gouvernement mettra en œuvre des actions fortes pour améliorer le cadre de vie, gage de bonne santé de la population. Ces actions porteront sur :
- la création de centres de traitement et de valorisation des déchets solides ;

- le contrôle des sources de pollution ;

- de l'évaluation environnementale stratégique ;

- la gestion améliorée et durable des forêts ;

- et la promotion des filières fauniques.
Une nouvelle réglementation sur l'importation des véhicules d'occasion et sur les contrôles techniques sera prise en vue de la réduction des émissions de gaz à effet de serre. En outre, il sera élaboré et mis en œuvre un programme de mobilité urbaine pour le développement des transports en commun.
Le Gouvernement s'attèlera à la promotion de l'économie verte et à la construction d'une conscience nationale citoyenne pour la protection de l'environnement à travers la promotion de l'éco-citoyenneté.
Il sera élaboré des outils pour la gouvernance environnementale, prenant en compte la croissance verte, l'application d'une fiscalitéécologique (application du principe de « pollueur payeur »), les instruments de suivi-évaluation et le renforcement des capacités des acteurs.

Assurer la transformation structurelle de l'économie à travers la dynamisation des secteurs porteurs et le renforcement du rôle du secteur privé.
Monsieur le Président,
Honorables Députés,
Au regard des lenteurs qui caractérisent l'évolution structurelle de l'économie, mon Gouvernement mettra en œuvre les réformes appropriées pour accroître sa résilience et diversifier les sources de la croissance.
Monsieur le Président
Honorables Députés
Dans le domaine de l'énergie, mon Gouvernement a fait l'option claire d'une transition énergétique vers les énergies vertes et renouvelables avec singulièrement une orientation vers l'énergie solaire conformément aux engagements pris par Son Excellence, Monsieur le Président du Faso dans son programme quinquennal, pour apporter une réponse au déficit structurel de l'offre et réduire les prix.
Dans ce sens, il s'agira d'accroitre la capacité de production d'électricitéà travers notamment la construction de centrales solaires, la promotion d'installations solaires par les particuliers et la poursuite des projets en cours dans le domaine de la production hydroélectrique et de l'interconnexion avec la Ghana.
L'objectif viséà terme, est d'accroître le taux de couverture national en électricité et le porter à 80% à l'horizon 2020, tout en mettant fin au délestage chronique.
Le Gouvernement mettra en place une politique de libéralisation maitrisée de la production d'énergie, à travers le partenariat public-privé, à partir de centrales solaires portées par des promoteurs privés, avec injection dans le réseau interconnecté de la SONABEL.

Le Gouvernement fera également la promotion de l'utilisation de l'énergie thermique d'origines solaire et bioénergétique, par :
- la mise en place d'une politique incitative de vulgarisation de l'utilisation de chauffe-eau et de cuiseurs solaires ;

- le renforcement du système de production de biogaz ;

- et l'installation de stations de plateformes multifonctionnelles de production de biodiesels.
Pour ce qui est des hydrocarbures, le Gouvernement veillera au renforcement des capacités de stockage du pays.
Pour optimiser le processus d'importation des hydrocarbures, des études de faisabilité seront réalisées pour l'installation d'un pipeline Bolgatanga-Bingo et la construction d'un pipeline sur la ligne Bouaké– Bobo-Dioulasso, dans la perspective de l'interconnexion avec la Côte d'Ivoire et le Ghana.
Monsieur le Président,
Honorables Députés,
Accélérer le désenclavement pour améliorer les transports et renforcer la sécurité routière, telle est la vision stratégique fixée par Son Excellence, Monsieur le Président du Faso pour faciliter la mobilité des personnes, des biens et des services indispensables à l'essor économique de notre pays.
C'est pourquoi, mon Gouvernement s'attèlera à engager des actions fortes dans les différents maillons de ce secteur dont l'inefficacité a une influence négative sur la compétitivité de l'économie nationale et sur les conditions de vie des populations.
En matière de transport routier interurbain et international, la politique du Gouvernement vise d'une part, à assurer la connectivité intérieure pour intégrer les marchés et d'autre part, à désenclaver le pays pour réduire les coûts de production et accroître la compétitivité de l'économie. Pour ce faire, il s'agira pour nous de travailler à :
- la consolidation et le développement du réseau ainsi que l'amélioration de la Gestion du patrimoine routier ;
- l'amélioration des conditions de transit sur les principaux corridors desservant le Burkina Faso ;

- l'amélioration continue des services de transport et le renforcement de la compétitivité de l'industrie du transport routier de personnes et de marchandises ;

- la mise à niveau et le désenclavement des infrastructures de transport rural ainsi que l'amélioration de l'accès de populations aux moyens intermédiaires de transport.
Ainsi, mon Gouvernement réalisera dans les 5 prochaines années, 5 000 Km de pistes rurales, dont 1 000 km dès 2016, en privilégiant les zones de production enclavées.
Il engagera également un vaste et ambitieux programme de bitumage couvrant 2 850 Km.
Les projets routiers dont le financement est acquis et qui démarreront en 2016 sont les suivants :
- Travaux de construction et de bitumage de la route kongoussi-Djibo (96 km) : 21 milliards ;

- Travaux de construction et de bitumage de la route Dédougou – Tougan (91 km) : 20 milliards ;

- Travaux de construction et de bitumage de la route RN21 Didyr – Toma – Tougan (84 km) : 24 milliards ;

- Travaux de réhabilitation de la route RN4 Koupèla – Goughin (34 km) : 14,5 milliards ;

- Travaux de construction et de bitumage de la RN17 entre Guiba et Garango (72 km) : 26 milliards ;

- Travaux d'aménagement et de bitumage de la route Kantchari – Diapaga – Tansarga – Frontière du Benin (140 km) : 41 milliards ;

Par ailleurs, mon Gouvernement a déjà acquis les financements pour :
- les études de bitumage de la route RN11 Orodara -Banfora – Sidéradougou – Batié - frontière Cote d'Ivoire (365 km) : 929 millions ;
- les études des routes Batié– Boussoukoula - Frontière Cote d'Ivoire (28 km) : 96 millions ;

- les études des travaux de bitumage de la route Djibo – Dori (195 km) : 320 millions ;

- les études de la route regionale Dandé– Kourouma – N'Dorola - Temètemèsso – frontière du Mali (120 km) : 550 millions ;

- les études des travaux de bitumage de la route Boulsa – Sapaga (50 km) : 140 millions ;

- les études de faisabilité des travaux de construction et de bitumage de la RN17 Tenkodogo – Ouargaye – Sangha – Frontière du togo (110 km) : 275 millions ;

- les études de faisabilité des travaux de construction et de bitumage de la RN18 Fada –Pama – Tindangou – Frontière du Benin (148 km) : 450 millions ;

- les études des travaux de bitumage de la liaison routière RN20 (Ouessa – Léo) – RN25 (Nebou – Pô– Zabré– Bittou) : 880 millions ;

- les études de la route Diapaga – Namounou – Arli – Frontière du Togo (205) : 430 millions ;

- Etudes de construction et de bitumage de la RN29 Manga – Zabré– Zoaga – Frontière du Ghana (104 km) et des travaux de réhabilitation des routes départementales N°30 Dindéogo – Zonsé (9 km) et régionale N°9 Bagré– Dindéogo (40 km) : 200 millions.
Les projets dont les études techniques sont avancées et les financements en cours de négociation, sont au nombre de vingt pour un montant global estiméà 465 milliards.
Pour doter notre pays d'infrastructures routières modernes et durables, et fluidifier le trafic routier international, l'Etat entreprendra au cours de l'année 2016 dans le cadre d'un partenariat public–privé la construction de l'autoroute Ouaga–frontière de la Côte d'Ivoire.
Dans le cadre de la politique de désenclavement du pays, les études techniques seront lancées et les financements appropriés recherchés en vue de la construction des autoroutes ci-après :
- Ouaga – frontière du Ghana,

- Ouaga – frontière du Benin,

- Ouaga – frontière du Togo,

- Ouaga – frontière du Niger,

- Bobo – frontière du Mali.
Le Gouvernement mettra un accent particulier sur l'amélioration du transport urbain dans les deux villes principales que sont Ouagadougou et Bobo-Dioulasso et dans les villes moyennes, pour mieux répondre aux attentes des citadins, notamment de la frange jeune (élèves, étudiants), des personnes âgées et des personnes vivant avec un handicap.
Singulièrement pour les deux capitales politique et économique, la fluidité du transport sera assurée à travers :
- le renforcement des actions de mise à niveau, d'entretien et d'extension du réseau routier urbain ;

- le parachèvement du projet «échangeur du Nord » et la mise en œuvre du projet de construction de l'échangeur « rond-point de la Place NabaWobgo » en liaison avec le déplacement des activités de l'aéroport de Ouaga à Donsin ;

- la construction de 2 échangeurs dans la ville de Bobo-Dioulasso ;

- la réalisation d'une étude de faisabilité de la construction d'une ligne de TRAMWAY à Ouagadougou ;

- et le renforcement des capacités de la SOTRACO.
Concernant la sécurité routière, des actions seront engagées pour l'introduction du code de la route dans les programmes d'éducation à la base.
Aussi, les missions et moyens d'action de l'Office National de la Sécurité Routière (ONASER) seront renforcés ainsi que le soutien à l'action des associations qui œuvrent dans ce domaine.
Par ailleurs, une campagne de communication, d'information et de sensibilisation des acteurs et des usagers sera mise en œuvre. Le Gouvernement veillera à la stricte application de la réglementation sur la circulation routière.
S'agissant du transport ferroviaire, le Gouvernement travaillera à l'amélioration des performances du système actuel et à l'extension du réseau, notamment :
• la ligne Kaya-Tambao ;

• et la contribution à la réalisation effective du projet intégrateur de la Boucle ferroviaire AFRICA RAIL : Abidjan-Ouagadougou-Dori-Tambao-Niamey-Parakou-Cotonou-Lomé-Bobo-Bamako-Dakar.
Enfin, à propos du transport aérien, l'ambition de mon Gouvernement est d'améliorer la qualité des services aéroportuaires, de réduire leurs coûts et d'accroître la desserte de l'Afrique et du reste du monde. A ce titre, les actions de développement et de mise aux normes des infrastructures aéroportuaires se poursuivront avec :
- la construction du nouvel aéroport de Donsin ;

- et l'élaboration d'un schéma directeur de développement des aérodromes, en conformité avec la réglementation à l'échelon régional.
Par ailleurs, la desserte aérienne sera renforcée par l'accroissement du nombre de compagnies aériennes desservant nos aéroports et l'augmentation du volume de trafic de 500 000 à 800 000 passagers.
Des mesures incitatives seront prises en vue de la création d'une compagnie nationale pour une desserte journalière à partir de Bobo-Dioulasso.

Monsieur le Président,
Honorables Députés,
Les Technologies de l'information et de la communication (TIC) constituent un important vecteur de croissance économique, si elles sont judicieusement déployées et efficacement utilisées.
L'objectif du Gouvernement dans ce domaine est de poser les bases d'une stratégie nationale ambitieuse qui va hisser le Burkina parmi les pays qui se sont appropriés les technologies numériques et s'en servent pour édifier des économies prospères et des Etats modernes, avec un meilleur service aux citoyens.
Ainsi, pour les années à venir, les technologies de l'information et de la communication seront intégrées dans tous les secteurs de développement pour en renforcer les performances et les rendements.
Les axes majeurs qui constituent l'ossature de l'action gouvernementale portent sur :
- l'élaboration de la stratégie « Burkina numérique 2025 » ;
- la création d'une structure publique de gestion du patrimoine de télécommunication ;
- le développement de l'offre « large bande » pour un accès à haut débit sur l'ensemble du territoire ;
- la création d'un pôle technologique TIC dans un espace fiscal attractif ;
- le renforcement du numérique dans l'administration publique du pays, notamment l'intégration des TIC dans l'éducation et la santé ;
- et la gestion des ressources critiques internet en adoptant les standards internationaux.
L'évolution des Technologies de l'information et de la communication a façonné une nouvelle société avec d'innombrables opportunités, mais elle a aussi engendré de nouveaux risques et de nouvelles menaces dont la cybercriminalité. Afin de jeter les bases de l'émergence d'une économie numérique sécurisée, le Gouvernement mettra en place un dispositif institutionnel efficace de lutte contre ce fléau.
En matière d'information et de communication le Gouvernement veillera à :
- la préservation de la libre expression de la presse ;

- le renforcement de la couverture télévisuelle et radiophonique du pays ;

- et l'accompagnement des acteurs du secteur dans la perspective d'une transition réussie vers la télévision numérique terrestre (TNT).
Des dispositions seront prises en vue de la promotion de l'accès à des services postaux modernes sur l'ensemble du territoire.
Monsieur le Président,
Honorables Députés,
Le nouveau modèle de développement retenu pour le quinquennat à venir s'appuiera sur la diversification de notre économie, notamment dans les principaux secteurs stratégiques, tout en prônant l'intégration des chaînes de valeurs au niveau des différentes filières porteuses.
Un accent sera accordéà l'opérationnalisation des pôles de croissance de Bagré et de Samendeni/Sourou tout en finalisant rapidement les études nécessaires à la mise en place des pôles du Sahel et de l'Est.
Honorables Députés, l'agriculture qui occupe plus de 80% de la population est l'un des principaux vecteurs de croissance de l'économie burkinabè.
Notre volonté est d'en finir avec les cycles de déficit céréalier. C'est pourquoi, le Gouvernement se fixe pour ambition d'augmenter les potentialités de production à l'horizon 2020, en renforçant les capacités productives des agriculteurs, afin d'accroître la résilience des populations à l'insécurité alimentaire et nutritionnelle récurrentes.

Pour augmenter la disponibilité alimentaire et les revenus des producteurs agricoles, les actions de mon Gouvernement porteront sur :
1. le développement des chaines de valeur des filières porteuses, en termes de possibilité de création de la valeur ajoutée par la transformation et/ou l'exportation (coton, sésame, niébé, oignon, etc.) ;

2. le développement de produits forestiers non ligneux (karité, cajou, fruits, etc.) par l'organisation et la professionnalisation des acteurs, l'amélioration de la production, de la productivité des espèces et leur transformation-commercialisation ;

3. la promotion de l'agro-industrie pour transformer les produits avec un accent particulier sur les petites entreprises rurales ;

4. la promotion d'une gestion durable des sols ;

5. l'accélération de la mécanisation agricole ;

6. le renforcement des capacités des acteurs ;

7. et l'aménagement des grands bassins fluviaux.
Au titre de ce dernier point, les actions suivantes seront engagées :
• l'élaboration d'un schéma directeur de tous les bassins hydrographiques ;

• l'achèvement du barrage hydro agricole et hydroélectrique de Samendeni et ses ouvrages connexes ;

• l'achèvement des ouvrages sur le Sourou avec pour objectif de rendre gravitaire le système d'irrigation des plaines ;

• le démarrage des barrages hydro agricoles et hydroélectriques de Ouessa et de la Bougouriba ;

• l'aménagement du lit mineur du Nakanbé qui sera calibré et ses ouvrages hydrauliques majeurs restaurés, notamment le lac Bam, les lacs Dem et Bourzanga et les 3 barrages urbains de Ouagadougou ;

• la construction du barrage de Banwali ;
• l'étude de faisabilité de la construction d'un port fluvial à Batié, connectéà Téma.

Sur le même registre, mon Gouvernement procèdera à l'aménagement de 25 000 ha de petits périmètres (bas-fonds et irrigation de complément), 5 000 ha de périmètres avec maîtrise totale d'eau et la réhabilitation de 2 500 ha de périmètres.
Le Gouvernement créera, en partenariat public privé, deux unités de montage de tracteurs et de motoculteurs d'ici 2017. Il poursuivra également l'opération 100 000 charrues au profit du monde paysan chaque année du quinquennat.
Par ailleurs, des semences améliorées et de l'engrais seront mis à la disposition des producteurs, à des conditions plus accessibles grâce à la création d'une centrale d'approvisionnement en intrants. L'objectif est de porter le taux d'utilisation des engrais et des semences à plus de 50% à l'horizon 2020.
Le renforcement des techniques de conservation des eaux et de restauration des sols contribuera à assurer une gestion durable des sols.
La sécurisation foncière en milieu rural sera renforcée grâce aux mesures qui seront prises pour garantir l'effectivité de l'application des textes de la loi sur le foncier, ce qui facilitera l'accès à la terre en toute sécurité, notamment pour les jeunes et les femmes, et de mettre ainsi fin à l'accaparement de ces terres par des entrepreneurs agricoles fictifs. L'application de cette mesure permettra de rassurer et de sécuriser les investisseurs dans le domaine de l'agriculture et d'attirer d'autres investisseurs potentiels.
Pour poser les fondements de la professionnalisation de l'agriculture et d'un développement solide de l'entreprenariat agricole, des lycées agricoles régionaux seront créés.
Enfin, dans le cadre du combat pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle, le Gouvernement mettre en place, dans toutes les régions et dans les provinces structurellement déficitaires, des entrepôts et des magasins de stockage tout en assurant leur mise en réseau avec les stocks privés (commerçants).
Le Gouvernement apportera tout particulièrement un soutien à l'agriculture familiale et veillera au renforcement du système national de gestion des crises alimentaires et nutritionnelles.
En outre, il veillera à la promotion des normes de qualité des produits agricoles, à l'accroissement des revenus des producteurs, et à la promotion de la consommation des produits locaux.
Monsieur le Président,
Honorables Députés,
Le sous-secteur de l'élevage est marqué entre autres par :
- le faible niveau de production des races locales ;

- l'insuffisance des infrastructures pastorales et d'aliments de bétail ;

- le manque d'unités modernes de transformation et de commercialisation des produits et sous-produits de l'élevage ;

- et la faible couverture des besoins en matière de soins vétérinaires.
Les objectifs du Gouvernement visent à intensifier et à augmenter la production bétail/viande/lait et œufs ainsi que l'intégration agriculture-élevage et le développement de l'industrie de la viande.
Dans le cadre du développement de ce sous-secteur, les actions suivantes seront entreprises :
- la délimitation et la sécurisation des zones de pâturages et des couloirs de transhumances ;

- la mise en place d'une centrale d'achat et de gestion des aliments pour l'élevage ;

- la création d'unités de production de tourteaux et d'aliments pour le bétail ;

- et la création d'unités de transformation du bétail en viande, des cuirs et peaux.
Dans la perspective de l'intensification de la production, une attention sera portée sur l'amélioration de la génétique via la sélection et la conservation des meilleures souches des races locales et le renforcement de la vulgarisation de l'insémination artificielle.
Pour renforcer la sédentarisation des animaux et sécuriser des zones pastorales, mon Gouvernement veillera à :
- l'intensification des cultures fourragères ;

- la facilitation de l'accès et de l'utilisation des sous-produits agro industriels ;

- le renforceront de l'intégration Agriculture-Elevage, tout en améliorant la production dans ces deux secteurs.
Un dispositif d'anticipation des épidémies sera mis en place pour assurer une veille sanitaire.
En vue d'accroître les revenus des producteurs, le Gouvernement travaillera au développement du marché local et à la création d'une chaîne des valeurs permettant d'augmenter le volume des exportations des produits d'élevage.
Toutes ces mesures seront complétées par la construction et la réhabilitation d'abattoirs, la construction de chambres froides solaires et l'acquisition de véhicules frigorifiques.
Dans les domaines de la pêche et de l'aquaculture, l'ambition est de réduire la forte dépendance du pays des importations, d'accroitre et de diversifier durablement la production halieutique locale afin d'améliorer les revenus des communautés de pêcheurs et des professionnels de l'aquaculture.
La production domestique actuelle ne couvre que 1/5eme des besoins. L'objectif de mon Gouvernement est de faire passer cette production de 20 000 à 30 000 tonnes par :
- l'accroissement de la base productrice, notamment la réalisation de nouveaux barrages pour augmenter la pêche de capture ;

- et l'intégration de l'aquaculture aux aménagements hydro agricoles.
Pour soutenir les efforts des acteurs, il sera créé un centre de recherche en aquaculture doté de toute la technologie nécessaire et de moyens conséquents afin d'améliorer la productivité des races locales.
Des mesures seront prises pour renforcer les capacités des acteurs du sous-secteur et assurer l'intégration de l'aquaculture aux aménagements hydro agricoles pour accroître la production de poisson.
Monsieur le Président,
Honorables Députés,
Au niveau du système bancaire et financier, le Gouvernement mettra en œuvre une réforme approfondie avec trois principales composantes :
Premièrement, la création d'une Caisse des Dépôts et Consignations pour prendre en charge le financement :
- des collectivités territoriales,
- de l'énergie,
- des hôpitaux,
- des universités,
- du logement social,
- et des nouvelles technologies de l'information et de la communication, etc.
Deuxièmement, la création d'une banque agricole, dont les principales missions seraient :
- la mobilisation de l'épargne populaire en milieu rural ;
- le financement des activités de collecte et de commercialisation des produits agricoles ;
- le financement des intrants ;
- le Financement des investissements et du matériel agricole ;
- les prêts bonifiés pour l'installation des jeunes agriculteurs, éleveurs et artisans ;
- les prêts à long terme en faveur des entreprises agro-alimentaires ;
- les prêts à l'artisanat ;
- les prêts destinés à l'élevage.
Troisièmement, la banque dédiée aux PME/PMI qui permettra d'apporter une gamme de services financiers complète à cette catégorie d'entreprises dont notamment :
- l'investissement en fonds propres et en quasi fonds propres au moment de la création ou du développement de ces entreprises ;
- le financement de projets innovants et porteurs de compétitivité ;
- le cofinancement des investissements ;
- et le financement du cycle d'exploitation.
Par ailleurs, mon Gouvernement mettra en place un dispositif complet (institutionnel, législatif et fiscal) pour promouvoir le capital-investissement (création, développement, transmission).
Sous l'impulsion de l'Etat, la promotion du capital investissement devrait apporter une solution à l'indisponibilité du crédit et/ou aux charges financières générées par les crédits ordinaires et qui figurent parmi les principales contraintes au développement des entreprises, singulièrement des PME/PMI naissantes. En outre, la capacité d'intervention de la Société Financière de Garanties Inter-Bancaires (SOFIGIB), dans laquelle l'Etat à travers le Fonds Burkinabé de Développement Economique et Social (FBDES) détient plus de 50% du capital, sera renforcée afin de garantir les crédits aux PME/PMI.
Outre la création de ces banques, Une institution publique autonome spécialisée dans la conception de la stratégie d'endettement de l'Etat sur les marchés financiers sera créée.
Enfin, dans le souci de collecter des ressources additionnelles, un cadre règlementaire propice au développement des instruments de la finance islamique sera rapidement élaboré pour promouvoir notamment les obligations islamiques couramment appelées sukuks, la micro finance, etc. Des innovations financières seront mises en œuvre en vue d'ériger le Burkina au rang de principale place financière de l'Union économique et monétaire ouest africaine.
En plus de ces réformes, le Gouvernement recourra au partenariat public-privé qui est devenu de nos jours, un instrument incontournable de mobilisation de ressources mais aussi un moyen d'assurer l'efficacité des investissements publics.
Monsieur le Président,
Honorables Députés,
Le Président du Faso indiquait dans son programme politique et je cite : « Les artistes talentueux et les sportifs de haut niveau sont les meilleurs ambassadeurs d'un pays, et un secteur touristique dynamique permet de mieux faire connaître un pays et découvrir et apprécier son patrimoine culturel ». Fin de citation.
L'ambition du Gouvernement est de faire de ces secteurs des industries de services créatrices de richesses et d'emplois, des industries qui participent àélever le niveau de conscience culturelle du peuple tout en soutenant le rayonnement international du Burkina Faso.
Aussi, les priorités du Gouvernement concerneront essentiellement :
- le développement des infrastructures culturelles, artistiques, touristiques et sportives ainsi que l'aménagement de sites et zones à vocation culturelle et touristique ;

- la promotion de l'entreprenariat dans les domaines de la culture et des arts, du tourisme, des sports et loisirs ;

- la promotion de la pratique du sport de masse dans les écoles, les villes et villages et le développement du sport de compétition dans une perspective d'émergence d'un sport de haut niveau.
En somme, il s'agira de valoriser notre potentiel culturel, artistique, touristique et sportif.

Monsieur le Président,
Honorables Députés,
Pour rendre le commerce plus dynamique, mon Gouvernement s'attaquera aux principales contraintes qui freinent la fluidité des échanges. L'un des défis à relever consiste à améliorer la structuration des circuits de distribution et l'intégration des marchés domestiques aux marchés régional et mondial.
Aussi, le Gouvernement mettra fin aux monopoles et à la concurrence déloyale longtemps pratiquée par certains opérateurs, qui faussent le libre jeu du marché et engendrent des surcoûts pour les consommateurs.
Au regard de l'importance et du poids du secteur informel dans l'économie nationale, le Gouvernement redéfinira les missions des Centres de gestion agréés pour leur permettre de mieux organiser l'évolution progressive des entreprises informelles vers le formel.
Pour accompagner l'artisanat dont le potentiel de croissance est important, le Gouvernement s'emploiera à :
- renforcer les capacités techniques et organisationnelles des artisans ;

- assurer la formation d'une masse critique d'artisans techniquement compétents ;

- instaurer un système de financement adapté aux besoins du secteur ;

- et faciliter l'accès aux marchés des produits et services de l'artisanat ainsi qu'à la commande publique.

Monsieur le Président,
Honorables Députés,
Pour créer plus de valeur ajoutée et d'emplois, il est impérieux pour notre pays de disposer d'un tissu industriel orienté vers la transformation et la valorisation des produits locaux.
Mon Gouvernement orientera prioritairement ses interventions sur le renforcement de la compétitivité et de la productivité industrielle à travers le développement des PME/PMI.
Il mettra en place un cadre réglementaire incitatif et créera des zones franches industrielles pour promouvoir l'agro-industrie et les industries agro-alimentaires.
Le Gouvernement soutiendra des initiatives visant l'installation des PME/PMI dans les filières porteuses et génératrices d'emplois, telles que :
- la transformation du lait et de la tomate ;

- la conservation de la pomme de terre et des oignons ;

- la production d'aliments pour le bétail, la volaille et le poisson ;

- la fabrication d'équipements de production d'énergie solaire ;

- l'enlèvement et le traitement des ordures ;

- etc.
Par ailleurs, il sera procédéà la restructuration et la mise à niveau des entreprises en difficultés, la viabilisation des zones industrielles de Bobo-Dioulasso et l'extension de celle de Kossodo ainsi que l'aménagement de nouvelles zones aux sorties de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso.
Toutes ces mesures visent à créer un cadre favorable aux affaires pour soutenir les investisseurs.
Honorables députés, la gestion durable des exploitations minières et la protection de l'environnement constituent une véritable préoccupation pour nous.
L'exacerbation des conflits sociaux dans les mines et les difficultés de cohabitation entre les entreprises minières et les populations riveraines et entre l'orpaillage et l'exploitation industrielle nécessitent une réponse immédiate.
En vue d'optimiser l'impact de la production minière sur la croissance économique et sur les populations locales en particulier, les orientations du Gouvernement viseront la création de conditions favorables à la recherche et à l'exploitation rationnelle et durable des ressources minières, par la mise en œuvre du nouveau code minier.
Aussi, s'agira-t-il de maximiser les retombées de l'exploitation des mines, pour le financement des infrastructures socio-économiques, surtout au niveau local.
Monsieur le Président,
Honorables Députés,
Le sursaut démocratique que notre peuple vient de faire à travers les évènements des 30 et 31 octobre 2014 et à travers l'organisation d'élections libres, transparentes et acceptées de tous, a considérablement accru l'admiration et le capital de sympathie de nombreux pays envers le Burkina Faso. Il nous faut œuvrer à maintenir cette confiance et cette considération renouée avec les autres peuples.
C'est sans doute, dans ce sens que Son Excellence, Monsieur le Président du Faso, a pris l'engagement dans son programme politique de « mener une politique étrangère ouverte au service du développement de notre pays, fondée sur la solidarité et résolument engagée dans la recherche de la paix et de la sécurité internationales ». Fin de citation.
Pour traduire cet engagement du Président du Faso, le Gouvernement procédera entre autres à :
- l'évaluation du maillage actuel de nos représentations diplomatiques dans le but de mieux couvrir des zones géographiques et économiques potentiellement attractives ;

- la mobilisation et l'implication de nos compatriotes vivant à l'étranger dans la recherche de solutions aux préoccupations du peuple Burkinabé ;

- le renforcement de la participation de notre pays à tous les efforts d'intégration au plan sous régional, régional, Africain et international visant à promouvoir le développement, à garantir la sécurité et à préserver la paix.

Monsieur le Président,
Honorable député,

La mise en œuvre de toutes ces actions fera l'objet d'une planification nationale, sectorielle et locale. Des instances de pilotage et de suivi-évaluation seront mises en place pour mesurer les progrès accomplis.

Monsieur le Président,
Honorable député,

Je lance un vibrant appel à tous les burkinabè des villes et des campagnes ainsi qu'à ceux de la diaspora, à se mobiliser pour la construction d'un Burkina Faso «…solidaire, de progrès et de justice qui consolide son respect sur la scène internationale ».

Avant de conclure mon propos, je renouvelle la reconnaissance et les remerciements du Gouvernement, et du peuple burkinabèà l'endroit de nos partenaires techniques et financiers, pour leur solidarité et pour le précieux soutien qu'ils nous apportent.

Monsieur le Président,
Honorables députés,

J'ai l'honneur d'engager la responsabilité du Gouvernement sur la présente déclaration de politique générale, conformément aux dispositions constitutionnelles.

Le Gouvernement sollicite votre confiance et votre soutien pour engager notre pays vers le progrès économique et social par la mise en œuvre de la politique dont je viens d'exposer les points saillants.

Je reste convaincu que c'est ensemble que nous réussirons à faire face aux multiples attentes des populations que nous ne devrons pas décevoir.

Vive le Burkina Faso !

Vive le peuple burkinabè !

Je vous remercie.

Primature : Le nouveau Directeur de Cabinet, Mamadou SEREME, officiellement installé dans ses fonctions

$
0
0

Nommé Directeur de Cabinet du Premier ministre, Paul Kaba THIEBA, par décret pris en Conseil des ministres du 03 février dernier, Mamadou SEREME, cadre de banque, a pris fonction, en remplacement de Job OUEDRAOGO, ce mardi 09 février 2016.

Le Premier ministre, Paul THIEBA, s'attache les services d'un nouveau Directeur de Cabinet, Mamadou SEREME. L'annonce a été faite au Conseil des ministres du mercredi 03 février dernier. Mamadou SEREME a été officiellement installé ce mardi 9 février 2016 par le Secrétaire général Youma ZERBO. Ainsi, Monsieur Job Ouédraogo, Directeur de Cabinet sortant, a donné le témoin à M. SEREME, au cours d'une cérémonie riche en émotion.

Le Président de la cérémonie, Youma ZERBO, représentant le Premier ministre, a au nom de ce dernier, en son nom propre et en celui de l'ensemble du personnel, remercié le Directeur de Cabinet sortant pour sa collaboration et pour les efforts qu'il a fournis depuis sa prise de fonction au Premier ministère jusqu'à ce jour. « Je vous invite àêtre l'ambassadeur de cette institution partout où vous irez », a-t-il dit à M. Ouédraogo qui, à l'entame de ses propos, a rendu grâce à Dieu. Puis, il a, à son tour, demandé au représentant de Paul THIEBA, de lui transmettre ses remerciements pour la collaboration. Aux autorités de la Transition, il a exprimé toute sa reconnaissance pour la confiance placée en lui. A ses collaborateurs, il a dit merci et présenté ses excuses à tous ceux et toutes celles qu'il aurait offensés.
A son successeur, il a adressé ses félicitations et ses vœux de plein succès. « Vous avez des personnes très ouvertes, disponibles et travailleurs. Vous êtes dans de bonnes mains », a-t-il conclu sous forte émotion.

Vînt l'instant solennel de la cérémonie : l'installation officielle du nouveau Directeur de Cabinet par Youma ZERBO qui a rappelé les prérogatives de ce dernier. Le Directeur de Cabinet assiste le Premier ministre dans les domaines d'activités politiques et protocolaires. A ce titre, il organise les audiences, les missions à l'intérieur comme à l'extérieur du pays, examine le courrier confidentiel à l'arrivée et au départ, traite les affaires confidentielles, entre autres. Une fois dans ses nouvelles fonctions, M. SEREME dit compter sur ses collaborateurs pour servir le pays dans l'intérêt de la population.

La remise symbolique de dossiers physiques puis la signature du procès-verbal ont mis fin à la cérémonie.

Appui de la Banque mondiale au Burkina Faso : Energie, agriculture, enseignement et finances publiques en priorité

$
0
0

Le Premier ministre, Paul Kaba THIEBA, a eu une séance de travail avec une délégation de la Banque mondiale, conduite par son vice-président en charge de la région Afrique, Makhtar DIOP, le mardi 9 février 2016 à la Primature. A l'issue des travaux, M. DIOP a annoncé un appui de son institution au Burkina Faso dans les domaines de l'énergie, de l'agriculture et de l'enseignement, ainsi qu'une aide budgétaire en réponse à la baisse des recettes propres du pays du fait des récents soubresauts politiques.

Au sortir de la séance de travail qu'il a eue avec le Premier ministre Paul Kaba THIEBA, le 9 février 2016, le vice-président de la Région Afrique de la Banque mondiale, Makhtar DIOP, a confié avoir fait le tour d'horizon de la coopération entre le Burkina Faso et son institution. Il a poursuivi : « Nous avons eu une grande convergence sur les priorités économiques du Burkina Faso ». Au dire de l'émissaire de la Banque mondiale, le partenariat entre l'institution de Bretton Woods et le pays des hommes intègres va s'intensifier dans les domaines de l'énergie, de l'agriculture et de l'enseignement. « Comme vous le savez, l'énergie est un élément essentiel non seulement pour les ménages, mais aussi pour la relance de l'économie. Nous nous sommes entendus sur un certain nombre de mesures. Nous souhaitons également discuté avec le Chef de l'Etat pour avoir son aval afin de relancer le secteur de l'énergie au Burkina Faso », a dit Makhtar DIOP.

M. DIOP a aussi souligné la nécessité de soutenir le secteur de l'agriculture « qui occupe la majorité des Burkinabè et qui permet de créer de la richesse dans le monde rural ».
La Banque mondiale compte également investir dans le domaine de l'enseignement. Makhtar DIOP et son équipe ont discuté avec le Premier ministre THIEBA du financement d'infrastructures en matière d'enseignement.

Par ailleurs, la Banque mondiale, a dit M. DIOP, va octroyer un appui budgétaire au Burkina Faso dans le but de l'aider à faire face à la baisse des recettes, liée à la situation politique récente du pays.
Interpellé sur la question sécuritaire, Makhtar DIOP a soutenu que le Burkina Faso n'est pas le seul pays à faire face à la menace terroriste. Pour lui, il s'agit d'un défi planétaire qui impose une grande coopération entre les pays. Il souhaite « travailler sur certaines conditions économiques qui poussent la jeunesse à s'engager dans des activités dans lesquelles nous ne voulons pas la voir impliquer ».

Compte-rendu du Conseil des ministres mercredi 10 février 2016

$
0
0

Le Conseil des ministres s'est tenu à Ouagadougou, le mercredi 10 février 2016, en séance ordinaire, de 9 H 00 mn à 15 H 30 mn, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso, Président du Conseil des ministres. Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu une communication orale, procédéà des nominations et autorisé des missions à l'étranger.

I . DELIBERATIONS

I.1. AU TITRE DU PREMIER MINISTERE

Le Conseil a adopté un décret portant organisation-type des départements ministériels.

Ce décret vise à améliorer la gestion de l'Administration publique burkinabè et à consolider son efficacité.

Son adoption permet la rationalisation des structures publiques et une meilleure gouvernance.

I.2. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ADMINISTRATION TERRITORIALE, DE LA DECENTRALISATION ET DE LA SECURITE INTERIEURE

Le Conseil a adopté un rapport relatif à la situation critique du stock de livrets de passeports ordinaires burkinabè.

A cet égard, il a instruit les ministres en charge du dossier de prendre les dispositions nécessaires pour rendre disponibles les livrets de passeports ordinaires en vue de répondre à la demande.

I.3. AU TITRE DU MINISTERE DE LA JUSTICE, DES DROITS HUMAINS ET DE LA PROMOTION CIVIQUE

Le Conseil a adopté deux (02) décrets.

Le premier est relatif au décret modificatif portant création, composition et attributions de la Commission d'enquête indépendante (CEI) sur les évènements des 30 et 31 octobre, 1er et 2 novembre 2014 pour faire la lumière sur les cas d'atteinte à la vie et à l'intégrité physiques des personnes.

Cette relecture permet de combler les lacunes du décret n°2015-1196/PRES-TRANS/PM/MJDHPC/MEF/MATD du 28 octobre 2015 à ses articles 3, 4 et 7 bis.

L'adoption de ce décret vise à doter la Commission d'enquête indépendante d'un texte de référence lui permettant d'accomplir efficacement ses missions.

Le second décret porte nomination des membres de la Commission d'enquête indépendante (CEI).

I.4. AU TITRE DU MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA PROTECTION SOCIALE

Le Conseil a adopté deux (02) rapports.

Le premier est relatif à la situation à mi-parcours de la mise en œuvre de la journée continue dans notre pays.

En attendant d'évaluer l'efficacité de cette mesure au terme d'une année d'expérimentation, le Conseil a instruit les ministres concernés de prendre les dispositions appropriées pour améliorer les conditions de vie sur les lieux de travail.

Le Conseil a également insisté sur le respect scrupuleux des nouveaux horaires de travail, la ponctualité et l'assiduité des agents à leur poste. A cet égard, des mesures devront être prises par chaque département ministériel pour assurer un contrôle efficient à tous les échelons de l'Administration publique.

Le second rapport est relatif à la reprise des concours d'accès à la Fonction publique entachés de fraude et annulés en octobre 2015.

La reprise desdits concours au nombre de 12 sur 90 organisés en 2015, soit 787 postes sur 9773 ouverts, connait de sérieuses difficultés au regard du temps écoulé et au risque de chevauchement des années de formation. Soucieux de préserver l'équité, la transparence dans l'organisation des concours et l'égalité des chances des candidats de la promotion 2015, le Conseil a décidé de la reprise desdits concours en les alignant sur ceux de 2016. En conséquence, les candidatures déjà enregistrées et les postes prévus en 2015 seront conservés et pourvus en supplément de ceux de 2016.

Le Conseil a instruit le ministre en charge du dossier de prendre toutes les mesures de rigueur nécessaires, afin de prévenir la fraude sur les concours d'accès à la Fonction publique.

I.5. AU TITRE DU MINISTERE DE LA SANTE

Le Conseil a adopté deux (02) rapports.

Le premier est relatif à la Stratégie nationale de médecine et pharmacopée traditionnelles.

Cette Stratégie permet d'intégrer des pratiques traditionnelles et des médicaments issus de la pharmacopée traditionnelle dans le système national de soins de santé au Burkina Faso.

L'adoption de ce rapport dote notre pays d'un référentiel d'orientation et de coordination dans le domaine de la médecine et de la pharmacopée traditionnelles.

Le second rapport porte sur la situation des écoles publiques et privées de santé et des structures de stages.

On dénombre entre 2005 et 2015, 41 écoles privées de santé (EPS) fonctionnelles et reconnues, 8 sites de formation de l'Ecole nationale de santé publique (ENSP) et 5 EPS en instance d'ouverture.

Pour l'année 2014-2015, 12 308 élèves des écoles publiques et privées de formation des personnels paramédicaux et sages-femmes se sont ainsi retrouvés sur 291 structures de stage urbains extra et intra hospitalier, soit un ratio moyen d'une structure pour 42 élèves.

Cette situation engendre des difficultés liées entre autres à l'inadéquation entre le nombre de stagiaires et les structures de stage disponibles, à la présence massive d'élèves sur les lieux de stage et à l'insuffisance d'encadreurs qualifiés.

Sous ce rapport, le Conseil a instruit les ministres en charge du dossier de prendre les mesures idoines en vue d'assainir le secteur, notamment par le respect des règles de base indispensables à la création d'une école, le relèvement du niveau de formation et l'amélioration du cadre de formation des stagiaires.

I.6. AU TITRE DU MINISTERE DE L'AGRICULTURE ET DES AMENAGEMENTS HYDRAULIQUES

Le Conseil a adopté un rapport relatif au Plan de soutien aux populations vulnérables à l'insécurité alimentaire et à la malnutrition au titre de l'année 2016.

La production céréalière de la campagne agricole 2015/2016 est estimée à 4 535 939 tonnes, soit une hausse de1,49% par rapport à la campagne écoulée, de 0,96% par rapport à la moyenne des cinq dernières campagnes. Malgré cette situation stable, les conditions alimentaires seront difficiles pour les ménages pauvres et très pauvres.

Ce plan vise à renforcer la résilience des populations vulnérables en leur apportant une assistance alimentaire, à améliorer leur accessibilité aux produits alimentaires et à prendre en charge les enfants victimes de malnutritions sévères aigües et modérées.

Le Conseil a instruit les ministres en charge du dossier de prendre les dispositions nécessaires pour la mise en œuvre du Plan dont le montant s'élève à trente milliards sept cent onze millions huit cent vingt quatre mille six cent dix (30 711 824 610) francs CFA.

I.7. AU TITRE DU MINISTERE DE LA FEMME, DE LA SOLIDARITE NATIONALE ET DE LA FAMILLE

Le Conseil a adopté un rapport relatif à la célébration de la 159ème Journée internationale de la femme.

L'édition 2016, placée sous le thème : « Entreprenariat agricole des femmes : obstacles, défis et perspectives », vise la promotion de l'autonomisation économique des femmes à travers le développement de l'entrepreneuriat agricole des femmes.

Le Conseil a instruit les ministres en charge du dossier de prendre les mesures nécessaires pour une organisation réussie de cette Journée internationale de la femme.

COMMUNICATION ORALE

II.1. Le ministre des Affaires étrangères, de la coopération et des burkinabè de l'extérieur a fait au Conseil une communication relative à la libération de Madame Jocelyn Elliot, suite à son enlèvement le 16 janvier 2016 à Djibo.

Le Conseil se félicite de cette libération et remercie le Président de la République du Niger et son gouvernement. Il salue la collaboration entre les deux pays qui a permis ce dénouement heureux.

Le Conseil encourage la poursuite de cette collaboration afin d'obtenir la libération de son époux, le Docteur Elliot, toujours aux mains de ses ravisseurs.

III. NOMINATIONS

III.1. NOMINATIONS DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES

AU TITRE DU MINISTERE DE LA JUSTICE, DES DROITS HUMAINS ET DE LA PROMOTION CIVIQUE

Monsieur Sibiry NEYA, Mle 110 113 V, Inspecteur de sécurité pénitentiaire, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Directeur général adjoint de la Garde de sécurité pénitentiaire ;
Monsieur Abdoul Aziz GAMENE, Mle 110 109 F, Inspecteur de sécurité pénitentiaire, 1ère classe, 5èmeéchelon, est nommé Directeur régional de la Garde de sécurité pénitentiaire du ressort de la Cour d'appel de Ouagadougou ;
Monsieur Mahamoudou MINOUNGOU, Mle 110 112 G, Inspecteur de sécurité pénitentiaire, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Directeur régional de la Garde de sécurité pénitentiaire du ressort de la cour d'appel de Bobo-Dioulasso ;
Monsieur Karim SOUGUE, Mle 59 950 C, Inspecteur de sécurité pénitentiaire, 1ère classe, 2ème échelon, est nommé Directeur de la Prison de haute sécurité ;
Monsieur Abdoulaye KEBRE, Mle 222 269 H, Inspecteur de sécurité pénitentiaire, 1ère classe, 3èmeéchelon, est nommé Directeur du Centre d'éducation et de réinsertion sociale des mineurs en conflit avec la loi de Bobo-Dioulasso ;
Monsieur Ousséni OUEDRAOGO, Mle 113 375 X, Inspecteur de sécurité pénitentiaire, 1ère classe, 4èmeéchelon, est nommé Directeur de la Maison d'arrêt et de correction de Ouagadougou ;
Monsieur Seydou BAGA, Mle 113 350 A, Inspecteur de sécurité pénitentiaire, 1ère classe, 1er échelon, est nommé Directeur de la Maison d'arrêt et de correction de Kongoussi ;
Monsieur Hamidou KABORE, Mle 113 356 L, Inspecteur de sécurité pénitentiaire, 1ère classe, 1er échelon, est nommé Directeur de la Maison d'arrêt et de correction de Dori ;
Monsieur Eric OUEDRAOGO, Mle 110 120 D, Inspecteur de sécurité pénitentiaire, 1ère classe, 1er échelon, est nommé Directeur de la Maison d'arrêt et de correction de Manga ;
Monsieur Kalfa MILLOGO, Mle 98 068 Z, Inspecteur de sécurité pénitentiaire, 1ère classe, 1er échelon, est nommé Directeur de la Maison d'arrêt et de correction de Djibo ;
Monsieur Kusiele Bob-Zie Jean Wilfrid MEDA, Mle 240 046 P, Inspecteur de sécurité pénitentiaire, 1èreclasse, 2ème échelon, est nommé Directeur de la Maison d'arrêt et de correction de Koudougou ;
Monsieur Moussa ZOMODO, Mle 59 954 L, Inspecteur de sécurité pénitentiaire, 1ère classe, 1er échelon, est nommé Directeur de la Maison d'arrêt et de correction de Fada N'Gourma ;
Monsieur Madou DRABO, Mle 113 370 X, Inspecteur de sécurité pénitentiaire, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Directeur de la Maison d'arrêt et de correction de Dédougou.
Les personnes ci-après sont nommées membres de la Commission d'enquête indépendante :

Au titre du ministère de la Défense nationale et des anciens combattants

Monsieur Mamadi AOUBA, Officier ;
Au titre du ministère de la Justice, des droits humains et de la promotion civique

Monsieur Tézounoun Mathieu KOHIO ;
Monsieur Célestin FORGO ;
Au titre du ministère de l'Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité intérieure

Madame Andréa Marie KABORE/OUEDRAOGO ;
Monsieur Tama YARO, Commissaire de Police ;
Au titre du barreau

Maître Batibié BENAO ;
Au titre de l'Union des familles des martyrs de l'insurrection populaire

Madame Lallébila Christine GNADA/OUOBA ;
Au titre des Organisations de défense des droits humains

Monsieur Pagomziri Alexandre OUEDRAOGO ;
Monsieur Francis ILBOUDO ;
Au titre des Organisations de la société civile

Madame Amina TRAORE/OUEDRAOGO ;
Monsieur Assane Dramane SANKARA ;
Maître Apollinaire KYELEM.
MINISTERE DE L'AGRICULTURE ET DES AMENAGEMENTS HYDRAULIQUES
Monsieur Panongbnéyan Pierre Emmanuel OUEDRAOGO, Mle 41 017 H, Professeur Certifié, 1èreclasse, 9ème échelon, est nommé Directeur de cabinet ;
Monsieur Maneguedo Robert OUEDRAOGO, Mle 22 404 V, Ingénieur Agronome, 3ème classe, 5èmeéchelon, est nommé Secrétaire général ;
Monsieur Souleymane OUEDRAOGO, Mle 22 361 X, Chargé de recherche, Catégorie P3, 3ème échelon, est nommé Conseiller technique ;
Monsieur Amadou SIDIBE, Mle 74 837 V, Enseignant/Chercheur, Catégorie P3, 2ème classe, 2ème échelon, est nommé Secrétaire permanent de la Coordination des politiques sectorielles agricoles (SP/CPSA) ;
Madame Bénédicta OUEDRAOGO/AKOTIONGA, Mle 207 974 A, Nutritionniste, 1ère classe, 3èmeéchelon, est nommée Secrétaire exécutif du Conseil national de sécurité alimentaire (SE-CNSA) ;
Monsieur Zacharie SEGDA, Mle 10 762 X, Chargé de recherche en agronomie, catégorie P3, grade terminal, 3ème échelon, est nommé Directeur général du Bureau national des sols (BUNASOLS) ;
Monsieur Dénis OUEDRAOGO, Mle 91 624 J, Maître-assistant en Sciences économiques, catégorie P3, 1eréchelon, est nommé Directeur général du Centre agricole polyvalent de Matourkou (CAP-M) ;
Monsieur Pon BARRO, Mle 46 250 P, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Directeur de l'administration et des finances ;
Madame Ramata SAKANDE/DRABO, Mle 59 689 S, Conseiller en gestion des ressources humaines, 1èreclasse, 7ème échelon, est nommée Directrice des ressources humaines ;
Monsieur Ouaogarin Roger SANKARA, Mle 244 962 K, Conseiller en sciences et techniques de l'information et de la communication, 1ère classe, 1er échelon, est nommé Directeur de la communication et de la presse ministérielle ;
Monsieur Ismaël OUEDRAOGO, Mle 58 419 Z, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 6èmeéchelon, est nommé Directeur des marchés publics.
AU TITRE DU MINISTERE DE L'EAU ET DE L'ASSAINISSEMENT

Monsieur Amidou ZAGRE, Mle 35 096 N, Professeur certifié, 1er grade, 10ème échelon, est nommé Directeur de cabinet ;
Monsieur Alassoun SORI, Mle 33 948 N, Ingénieur du génie rural, 1ère classe, 12ème échelon, est nommé Secrétaire général ;
Monsieur Bourahima OUEDRAOGO, Mle 76 305 L, Juriste, 1ère catégorie, échelle C, 7ème échelon, est nommé Directeur général des études et des statistiques sectorielles ;
Monsieur Abdélaziz Landry SIDIBE, Mle 111 151 T, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 4èmeéchelon, est nommé Directeur de l'administration et des finances ;
Madame Djénéba DRABO, Mle 55 895 A, Conseiller en gestion des ressources humaines, 1ère classe, 5èmeéchelon, est nommée Directrice des ressources humaines ;
Madame Djélika Somborigna DRABO, Mle 244 966 G, Conseiller en sciences et techniques de l'information et de la communication, 1ère classe, 1er échelon, est nommée Directrice de la communication et de la presse ministérielle ;
Monsieur Pousbila Evariste ZEMBA, Mle 35 927 N, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 4èmeéchelon, est nommé Directeur des marchés publics.
AU TITRE DU MINISTERE DU DEVELOPPEMENT DE L'ECONOMIE NUMERIQUE ET DES POSTES

Madame Françoise Alice NIKIEMA/TIENDREBEOGO, Mle 46 217 E, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 6ème échelon, est nommée Directrice des marchés publics.
AU TITRE DU MINISTERE DE L'URBANISME ET DE L'HABITAT

Monsieur Karim NAMOANO, Mle 92 946 N, Administrateur du cinéma et de l'audiovisuel, 1ère classe, 4èmeéchelon, est nommé Directeur de la communication et de la presse ministérielle.
Le Ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement,

Porte-parole du gouvernement

Rémis Fulgance DANDJINOU

Viewing all 1257 articles
Browse latest View live